Les autorités politiques et médicales l’ont répété au cours des dernières semaines : cette année, il est particulièrement important de se faire vacciner contre la grippe. Comme les francophones de la région de Niagara ne sont pas épargnés par les risques liés aux maladies virales, ils étaient eux aussi conviés à recevoir le vaccin.

C’est ainsi que le samedi 7 novembre, l’Auberge Richelieu, en partenariat avec le Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara (CSCHN), accueillait la population sur sa vaste propriété du chemin River. Une clinique mobile de vaccination y attendait ceux qui désiraient se prémunir contre la grippe en ces temps incertains.

Cela dit, ce n’est pas entre les murs de la célèbre salle du Club Richelieu Welland que les visiteurs ont afflué entre 9 h et 15 h puisque la vaccination se faisait à l’extérieur par le biais d’un service à l’auto.

En effet, c’est à ce type de procédure qu’il faut s’attendre alors que la deuxième vague de COVID-19 est à son plus haut et que la distanciation sociale doit être pratiquée par tous et particulièrement les professionnels de la santé.

Rassembler une foule de patients dans un lieu clos était dès lors impensable alors que dans la cour de l’Auberge, au grand air, il est bien plus facile de procéder en toute sécurité.

Le CSCHN avait à sa disposition 800 doses de vaccin, soit suffisamment pour faire face à la forte demande. Le directeur général, Marcel Castonguay, considère que la logistique efficace de cette journée constituait une bonne répétition pour la prochaine grande campagne d’immunisation : « Ça nous permet de voir que le concept va bien fonctionner lorsque le vaccin contre la COVID va être disponible ».

Le fait que le vaccin soit facilement accessible et gratuit n’est pas la seule raison qui justifie sa popularité et, dans une certaine mesure, sa nécessité. Les virus de l’influenza causant la grippe entraînent des symptômes beaucoup plus virulents que ceux d’un simple rhume, avec lequel la grippe est souvent confondue. En effet, il n’est pas rare que la grippe s’accompagne d’une fièvre avoisinant les 40 °C, d’une fatigue extrême, de douleurs musculaires ou articulaires, d’un mal de tête intense, etc.

Les personnes âgées sont plus susceptibles de souffrir de la grippe et, de fait, des milliers en décèdent chaque année. Mais les plus jeunes peuvent aussi être affectés durement par la maladie et divers symptômes gastro-intestinaux (vomissement, diarrhée, maux de ventre, etc.) liés à la grippe sont même plus fréquents chez les enfants que chez les adultes.

C’est donc une initiative on ne peut plus justifiée qu’a prise le CSCHN en organisant cette séance de vaccination. Quant à l’Auberge Richelieu, il s’agissait d’une des très rares activités à s’y dérouler depuis mars. Quelques membres de l’organisme s’y rencontrent parfois, mais la seule autre occasion qu’a le public de s’y rendre est le troisième jeudi du mois, alors qu’un bol de soupe aux palourdes est remis à chaque automobiliste (le service à l’auto est décidément adapté à toutes les occasions).

Ces bols de soupe, payables à l’avance, constituent pour le moment une des rares sources de revenus du Club Richelieu Welland, qui ne prévoit pas organiser d’activités d’ici à la fin de l’année. Même la collecte de denrées qui se tenait habituellement en novembre avec l’Auberge pour quartier général a été annulée et les résidents de Welland sont plutôt invités à faire un don monétaire à l’Armée du Salut, au Hope Centre et à l’Open Arms Mission.

PHOTO – Après avoir attendu dans le stationnement de l’école Saint-Jean-de-Brébeuf, les automobilistes étaient invités à se diriger de l’autre côté de la rue, dans la cour de l’Auberge Richelieu, où ils ont reçu leur vaccin les uns après les autres.