Le Centre communautaire francophone de Cambridge (CCFC) recevait la communauté le 4 décembre dernier pour le souper traditionnel des Fêtes. Environ 150 personnes ont participé à l’activité qui a rassemblé plusieurs générations de familles de la région.

Le service aux tables était assuré par une quinzaine d’élèves de l’école secondaire Père-René-de-Galinée qui ont aussi aidé à la préparation de la salle communautaire et au nettoyage à la fin de la soirée. Au menu, deux éléments essentiels d’un souper des Fêtes canadien-français : de la tourtière et de la tarte au sucre.

Animée par Maurice Guénard, l’activité a permis à Adrien Gallant, membre du conseil d’administration du CCFC, d’accompagner à la guitare Gary Racine et Kate Abasheva qui ont courageusement chanté des airs connus de Noël avant le repas.

  1. Gallant est aussi bénévole au YMCA de la municipalité pour le Cercle de conversation du mardi pour ceux qui veulent pratiquer le français et pour les nouveaux arrivants à la recherche d’une occasion de parler anglais. Il a donc invité quatre d’entre eux au souper de Noël du CCFC, « une opportunité pour eux de pratiquer les deux langues et de voir comment les Canadiens français fêtent Noël.

Le Régional en a profité pour leur demander comment ils célébraient Noël ou le nouvel An dans leurs pays respectifs et quelles étaient leurs traditions?

 

Kate Abasheva (Russie)

« En février 1917, il y a eu la Révolution russe qui a renversé le régime tsariste pour un régime communiste, raconte-t-elle. Après cela, il nous était interdit de célébrer toute fête religieuse. Ceux qui osaient monter un sapin de Noël risquaient la prison, la torture et même la mort! Les soldats passaient de maison en maison pour surveiller. Cependant, depuis une vingtaine d’années, les Russes célèbrent la nouvelle année. »

 

Hector Perez (Mexique)

« La famille est ce qu’il y a de plus important dans mon pays. Alors pour Noël, on se rassemble, un peu comme ici au Canada, assure-t-il. La majorité des Mexicains sont catholiques alors la fête de Noël est un gros événement. On lève notre verre au fait que nous soyons réunis, tous ensemble, et pour les enfants et une bonne santé.

« On a aussi un arbre de Noël et on échange des cadeaux. Un jeu très populaire chez nous dans cette période de l’année est la piñata. Traditionnellement, la piñata est en forme d’étoile et elle représente le diable et ses branches, les sept péchés capitaux (luxure, gourmandise, avarice, paresse, colère, envie et orgueil). D’abord, on vous bande les yeux pour symboliser la foi aveugle. Casser la piñata représente votre victoire contre le diable. Tous les cadeaux qui s’en libèrent représentent les bonnes choses qui vous arrivent pour avoir vaincu le mal. »

 

Maggie Kuo (Taïwan)

« Chez nous, surtout dans les petits villages, nous avons beaucoup de temples et nous ne célébrons pas Noël. Dans les grandes villes, les gens magasinent beaucoup puisque Noël est plutôt une fête commerciale dans mon pays. Dans notre famille, nous faisons une petite fête et échangeons un cadeau. C’est très modeste comme célébration. »

 

Hugo Planel (France)

« Dans mon pays, la tradition de Noël est un grand repas de famille. Nous restons à table pour manger et boire de midi à 17 h ou 18 h. Il y a toujours des huîtres, du foie gras et du champagne comme entrée. Nous avons ensuite un plat principal copieux avec salade, un gratin, une viande et un dessert. Et ce n’est pas fini! Nous continuons avec une panoplie de fromages et beaucoup de vin. Ce qui est très populaire chez nous, ce sont les gens qui sortent dans les rues où il y a beaucoup de décorations pour chanter des airs de Noël. C’est la fête la plus célébrée en France, plus que le 14 juillet », confirme M. Planel.

Bref, la rencontre des cultures et le partage de traditions autour d’un bon repas décrivent bien l’esprit des Fêtes, peu importe d’où on vient. C’est dans cette ambiance chaleureuse et conviviale que le souper des Fêtes s’est déroulé au Centre communautaire de Cambridge.