Les 10 et 11 octobre derniers, des représentants de dizaines d’organismes francophones du Centre-Sud-Ouest se réunissaient à Mississauga dans le cadre d’un sommet sur les nouveaux arrivants francophones. Ce n’était pas tant la question de l’immigration qui était au programme que celle de l’établissement. En effet, tous les efforts investis par les organismes pour prendre en considération l’importance croissante des immigrants au sein des communautés francophones seraient vains sans un processus d’intégration efficace qui assure à ces nouveaux Ontariens une place à part entière dans leur société d’accueil.
D’entrée de jeu, André Lalonde, de la firme de consultants Les Sentiers du leadership, a expliqué à l’assistance que la raison d’être de ce sommet était de permettre à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) de communiquer sa vision en matière d’accueil des immigrants francophones tout en offrant au milieu communautaire l’occasion de façonner cette même vision. Déterminer les détails de la mise en œuvre du Plan d’action pour les langues officielles 2018-2023 constituait aussi un incitatif dans l’organisation de cet événement. Autre point important au programme : déterminer quelles seront, l’an prochain, les priorités pour l’appel de proposition pour les services d’établissement.
Divers intervenants ont pris la parole au cours de ces deux jours de réflexion : Jean-Pierre Cantin, directeur général du Centre communautaire régional de London et président du comité régional en immigration (formé des comités en immigration des tables de concertation); Tania Dargy, coordonnatrice en immigration à la Fédération des communautés francophones et acadiennes; Alain Do Bi, directeur du Réseau de soutien en immigration francophone du Centre-Sud-Ouest; Lise Lortie, consultante à la firme Les Sentiers du leadership; etc.
Des représentants d’IRCC ont également participé à ces deux jours d’échange et de réflexion. Le constat fait par les représentants d’organisme fut le même de leur côté : le ministère a changé depuis les années 1990, tant dans ses priorités que dans ses façons de faire, et ce sommet en est un exemple puisqu’il illustre une propension accrue à être à l’écoute des communautés.
L’initiative connue sous le nom de Communautés francophones accueillantes a aussi fait l’objet de longues discussions lors des ateliers. Ce projet gouvernemental donne l’occasion aux organismes de chaque région de faire valoir leurs capacités à intégrer efficacement les nouveaux arrivants. Plusieurs critères sont examinés à cette fin : leadership inclusif, accès équitable aux services, entreprenariat et emploi, etc. IRCC sélectionnera les régions qui auront fait la démonstration de leurs capacités d’accueil et financera la mise en oeuvre des idées qu’elles auront suggérées.
Un autre point important à l’ordre du jour résidait dans les échanges sur les façons d’appuyer le secteur d’établissement. Les participants se sont penchés sur ce rouage essentiel d’une immigration réussie en s’interrogeant sur ses diverses facettes et sur ce qu’il conviendrait d’améliorer.
Faire connaître à IRCC les préoccupations et les besoins propres au Centre-Sud-Ouest constituait d’ailleurs un autre objectif de ce sommet. Et c’est sur cette note que l’événement s’est conclu, ouvrant la voie à une régionalisation des politiques en matière d’accueil des nouveaux arrivants dans les communautés francophones.
PHOTO : Des représentants d’organismes de partout dans le sud de la province se sont rassemblés pour discuter d’immigration et d’établissement.