Anticiper le succès d’une activité, c’est compter sur la participation du public, la disponibilité des bénévoles, l’absence d’imprévu, une météo clémente, etc. Bref, c’est accepter une part d’inconnu. Le 30 août dernier, les intervenantes de l’organisme Sofifran ont relevé ce défi avec le Festival des Lucioles, une nouvelle initiative qui s’est mise en place au cours des dernières semaines.

« C’est la communauté qui a manifesté l’envie d’avoir quelque chose l’été », explique Fété Kimpiobi, directrice générale de Sofifran. Il y avait déjà plusieurs événements et rencontres de toutes sortes disséminés au cours de l’année, dont le fameux Festiv’Ébène au milieu de l’hiver. Mais, comme c’est le cas chez beaucoup d’organismes, le calendrier estival de Sofifran constituait, en gros, un entracte dans le cours des activités. Le désir de passer du bon temps en commun demeurait cependant, et c’est de là qu’est née l’idée d’un festival pour clôturer l’été. « C’est un ballon d’essai que nous lançons », résume Mme Kimpiobi.

Fort heureusement, Dame Nature était également de la partie en ce dimanche où s’est tenu le premier Festival des Lucioles. C’est au parc Memorial, à Welland, que la communauté avait été invitée. Pendant une bonne partie de la journée, en toile de fond de la fête, petits et grands se sont adonnés au soccer. Deux kiosques de nourriture, dont un de mets africains, côtoyaient une vente de bijoux, de vêtements et de produits locaux. C’est de la fin de la matinée jusqu’en début de soirée que s’est déroulée l’activité. Certains participants ont quitté plus tôt, d’autres sont arrivés plus tard, mais il y avait toujours sur le site une soixantaine de personnes dont de nombreux enfants. La plupart d’entre eux étaient des résidents de la région du Niagara mais certains venaient d’ailleurs.

À partir de la fin de l’après-midi, c’est en musique que l’événement s’est poursuivi. Après que la présidente de Sofifran, Nyarai Kapisavanhu, ait adressé un mot de remerciement à l’endroit des commanditaires, les musiciens de l’ensemble Caza Jazz et leur chanteuse Blandine ont fait danser l’assistance. C’est ensuite le groupe Sérénade d’Haïti qui a pris la relève, à la suite de quoi Michael St. George a clôturé la marche avec sa poésie aux accents jamaïcains. Les participants au festival ont bien apprécié ce pot-pourri africain et caribéen.

Qui ne risque rien, n’a rien. Avec ce rendez-vous estival, Sofifran s’est montrée attentive aux désirs de la communauté qui à son tour a répondu positivement à cette première. Un pari réussi, donc.

Photo: Les participants ont assisté à plusieurs prestations musicales.