L’édition 2016 du Festival des arts folkloriques du Niagara, qui a lieu du 6 au 29 mai, poursuit imperturbablement son bonhomme de chemin au grand bonheur des citoyens de la Péninsule. Le samedi 14 mai, l’honneur est revenu aux femmes immigrantes francophones de Sofifran de montrer la richesse des traditions et cultures africaines et haïtiennes par le biais de sa nourriture exotique et de ses rythmes folkloriques.

De 16 h à 21 h, la salle paroissiale Immaculée-Conception de St. Catharines a été prise d’assaut par une centaine de visiteurs venus de toutes les communautés du Niagara. La salle était comble. Ils sont venus avec une seule envie : voir et vivre l’héritage culturel venu d’Afrique et d’Haïti. Bien plus, échanger et socialiser avec les autres. Au programme, il y avait de la nourriture, dont les couleurs et saveurs traduisaient la diversité culturelle du Canada, de la musique folklorique traditionnelle, de la danse avec le groupe Akwaba (un mot utilisé pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs dans une partie de la Côte d’Ivoire et du Ghana) et une exposition sur la faune, la flore et la vie en Afrique.

« Que ce soit avec les différents mets offerts ou avec la musique et la danse traditionnelles, c’est une vitrine que Sofifran ouvre sur les cultures africaine et haïtienne », explique Fété Kimbiobi, sa directrice générale. Après le repas, l’évènement a atteint son paroxysme lorsque les batteurs de tam-tam du groupe Akwaba sont montés sur scène. Ce groupe d’origine ivoirienne est une mosaïque de cultures où se côtoient, autour du tam-tam et de la danse, Africains, Caribéens et mêmes Canadiens. Les danseurs ont démontré leurs prouesses au travers d’une chorégraphie bien rodée et exigeante.

Après l’étape de démons-tration qui n’a pas laissé indifférents les spectateurs, les danseurs sont descendus de la scène pour danser avec le public. Les ambassadrices des différentes communautés de la région du Niagara ont été les premières à esquisser les pas de danse merveilleusement rythmés au son des différents tam-tams. Il n’y avait pas de chant, ni de guitare ou autres instruments électriques. La danse des ambassadrices a brisé la glace, ouvrant la piste à tous ceux qui voulaient s’essayer, tant soit peu, dans cette « gymnastique » rythmée. Quoi de mieux pour digérer et brûler des calories après un bon repas exotique copieux!

 

Photo: Les batteurs du groupe Akwaba