La Francourse est aujourd’hui un des évènements francophones les plus importants dans le sud de l’Ontario. Lors de sa première édition en 2007, environ 400 personnes y avaient participé. Huit ans plus tard, ils étaient exactement 3652, dont 3200 élèves de la 1re à la 6e année, à envahir un sentier du parc provincial Bronte Creek à Oakville, là où s’est toujours tenue cette incontournable célébration de l’activité physique. Jusqu’à maintenant, c’est la plus importante participation à cette course qui s’est déroulée le 21 mai dernier sous un soleil radieux.
Les deux conseils scolaires francophones de la région sont impliqués dans l’organisation de cet évènement. Plusieurs des 60 bénévoles étaient d’ailleurs des élèves des écoles secondaires Gaétan-Gervais et Sainte-Trinité, à Oakville.
Symbole de cette dualité, la fondatrice et présidente de la Francourse, Rachel Caron, est aujourd’hui directrice de l’école élémentaire Saint-Nicolas, à Milton, alors que c’est à l’époque où elle était enseignante à l’école élémentaire Patricia-Picknell, à Oakville, qu’elle a mis sur pied la première édition de cette activité. Des élèves lui avaient en effet demandé d’organiser une course après qu’elle leur eut parlé de ses expériences de marathonienne.
Cette année, 23 écoles de Hamilton, Guelph, Brantford, Oakville, Toronto, Barrie, Georgetown, Kleinburg, Milton, London, Markham, Richmond Hill, Oshawa, Orangeville et Mississauga se sont jointes à cette 9e Francourse. Les jeunes s’y étaient préparés pendant un mois à l’invitation de leurs enseignants qui en ont profité pour leur inculquer de bonnes habitudes de vie en matière de santé.
Puis, le jour fatidique venu, ils se sont rendus en autobus à ce parc en compagnie de leurs enseignants et de parents bénévoles. Une ambiance fébrile et enjouée régnait sur les lieux alors que les élèves, arborant tous un chandail promotionnel de la Francourse, gambadaient ça et là ou improvisaient certains jeux en attendant que se mette en branle cette grande aventure sportive. Après quelques brèves interventions au micro, les coureurs ont été invités à prendre place sur la ligne de départ.
Puisqu’il ne s’agit pas d’une compétition, il n’est pas nécessaire que tous partent au même moment, l’intérêt de l’activité étant simplement de courir sur 5 km pour bénéficier de l’effet tonique de cet exercice. C’est donc par grappe que tous se sont engouffrés sur la piste peu avant 11 h. Pour certains, le parcours durera une vingtaine de minutes, pour d’autres, plus d’une heure, mais tous recevront une médaille de participation. Qui plus est, à l’arrivée, les élèves se sont fait remettre un sac souvenir contenant une collation.
Si tous ont été des gagnants, ce n’est pas simplement par absence de compétition. Car en adoptant de saines habitudes, dont notamment un goût pour l’activité physique, ces jeunes apprennent à investir dans ce qu’il y a de plus précieux : leur santé.
Photo: Les coureurs s’emparent de la piste.