Le gouvernement provincial conviait récemment la population à contribuer à l’élaboration de la première stratégie ontarienne pour la culture. Par le biais de consultations publiques, Queen’s Park espère susciter la mobilisation des communautés dans l’élaboration de ses politiques. 

Dans ce cas précis, ce sont les priorités des citoyens en ce qui touche les arts et la culture et leurs suggestions pour consolider et dynamiser ce secteur d’activités qui intéressaient le gouvernement.

L’objectif final de l’opération sera d’établir une vision qui orientera les projets du gouvernement dans les années à venir. Hamilton est une des villes qui ont été appelées à se prononcer sur ces questions et c’est au Musée des beaux-arts de la ville que, le 15 octobre dernier, des citoyens de divers horizons se sont rassemblés pour exprimer leurs opinions. Le succès de cette consultation a probablement dépassé les attentes des organisateurs puisque la salle était bondée de participants, au point où certains n’ont pu s’asseoir.

C’est d’abord par une entrevue réalisée par Jane Farrow, une organisatrice communautaire qui a animé pendant plusieurs années à la CBC, qu’a débuté la soirée. Le témoignage des deux invités avait pour but de mettre l’audience « dans le bain » des questions touchant l’industrie culturelle. 

C’est ainsi que Lynn Coady, une romancière et scénariste, et Tyler Tekatch, un réalisateur, se sont exprimés sur leur parcours, les relations entre les artistes et les institutions, le financement, l’importance de trouver des mentors, etc. 

Répondant à une question de Mme Farrow sur ce qui distingue l’Ontario au plan culturel, Mme Coady a répondu que l’abondance d’opportunités, surtout à Toronto, était une caractéristique majeure. Selon elle, l’industrie de la télévision y a fait ses preuves et les gouvernements auraient tort de ne pas la supporter. M. Tekatch s’est ensuite fait demander ce qui constitue, d’après lui, la culture ontarienne et ce qu’il aimerait qu’elle soit dans une décennie. Décrivant celle-ci comme riche et vibrante, il a souligné qu’il serait important, dans l’avenir, que la population se défasse de la perception faisant des artistes un groupe de privilégiés, ce qui a toujours des conséquences négatives au plan du financement.

Eleanor McMahon, députée provinciale de Burlington, s’est par la suite brièvement adressée à l’assistance pour rappeler les grands principes de cette démarche du gouvernement. Le ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport, a-t-elle souligné, a investi 800 millions de dollars dans le domaine de la culture en 2014-2015, preuve de l’intérêt porté à ce secteur par les décideurs politiques.

L’assistance a ensuite été conviée à faire part de ses opinions et suggestions. C’est en écrivant quelques mots-clés sur des feuilles prévues à cet effet que les participants ont répondu aux questions qui leur étaient posées. « Comment la culture enrichit-elle votre vie pendant l’année? », « Comment décririez-vous la culture en Ontario aujourd’hui? », « Comment aimeriez-vous pouvoir décrire la culture en Ontario d’ici dix ans? », etc., tel était le type de  questions posé au public. À chaque table, les réponses et discussions qui les accompagnaient étaient ancrées dans le concret. Les participants s’appuyaient sur leur expérience ou sur ce dont ils avaient été témoins pour formuler leur point de vue.

D’autres villes auront, jusqu’en décembre, l’occasion de s’exprimer de cette façon. Sans avoir à participer en personne à ces consultations, il est possible de faire part de ses idées sur le site ontario.ca/parlonsculture. C’est au cours de l’hiver 2016 que le gouvernement fera connaître les grandes lignes des réponses obtenues.

 

Photo:  Les groupes ont réfléchi et répondu aux questions qui leur étaient soumises.