Le 16 septembre dernier, l’organisme Sofifran rassemblait les partenaires impliqués dans Émergence Plus le temps d’une réunion destinée à faire le point sur l’avancement de ce projet et, surtout, à concevoir un service de garde d’enfants plus accessible. Rappelons qu’Émergence Plus a pour objectif d’améliorer le transport en commun et les heures d’ouverture des garderies afin de permettre aux femmes du Niagara de concilier plus efficacement leurs études ou travail avec leur vie de famille.

Le projet repose d’un côté sur un groupe-cible composé de femmes représentant la clientèle éventuelle de ces services et, de l’autre, un groupe rassemblant les fournisseurs de ces services. Ce sont ces derniers qui se sont rassemblés à la mi-septembre pour partager et analyser les sondages, les données, les constats du groupe-cible, etc., afin de déterminer les changements systémiques nécessaires pour engendrer l’épanouissement économique des femmes avec enfants. « Les discussions autour de la table sont très intéressantes et de très haut niveau », commente Fété Kimpiobi, directrice générale de Sofifran.

Outre Mme Kimpiobi et Josette Aubourg Valcourt, coordonnatrice de projet, 10 autres personnes ont participé à la réunion : Darlene Edgar et Helen Lake pour Niagara Region Children’s Services, Lucie Huot pour CERF Niagara, Véronique Emery de La Boîte à soleil, Maria Amaya Varela de la Caisse Desjardins, Adra Berezintsev de la Société économique de l’Ontario, Johanne Dupré et Franklin Leukam du Conseil scolaire catholique MonAvenir, Jean Ntakirutimana de l’Université Brock et Wesley Romulus à titre de facilitateur.

Les participants en sont arrivés au constat que les objectifs louables d’Émergence Plus représentent un défi complexe. « Il y a un certain réalisme que l’on ne peut mettre de côté », constate Mme Kimpiobi. De nouveaux trajets d’autobus ou une plus grande fréquence de leurs passages de même que des services de garde offerts de nuit ou après l’école doivent se justifier par le nombre d’utilisateurs. Il n’est pas rare de rencontrer des femmes ayant un horaire atypique pour diverses raisons, mais sont-elles à ce point nombreuses pour rentabiliser des changements d’importance?

Les fournisseurs de services en sont rapidement arrivés à la conclusion qu’il faudra penser hors des sentiers battus pour trouver une solution et quelques modèles de garderie ont d’ailleurs été soupesés. Il se pourrait qu’une étude, en partenariat avec l’Université Brock, soit menée à bien pour pousser plus loin la réflexion. Quoi qu’il en soit, les partenaires du projet s’acheminent peu à peu vers un consensus quant au modèle le plus approprié dont la mise à l’essai doit débuter en janvier 2020.