L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (l’Assemblée) a accueilli avec une certaine déception le discours du Trône prononcé le 12 septembre dernier à l’Assemblée législative. Alors que le gouvernement de l’Ontario pouvait faire preuve de leadership dans le dossier de création d’une université de langue française en Ontario, aucune mention n’en a été faite, et ce, même si l’éducation a occupé une partie importante du discours.
« Nous sommes déçus de constater que le discours du Trône ne mentionne pas le projet d’université de langue française en Ontario bien que le gouvernement souhaite bâtir un système d’éducation dans lequel la poursuite d’études postsecondaires est un enjeu important.
« Aujourd’hui, nous nous attendions à un signal pour le projet d’université de langue française en Ontario, d’autant plus que le rapport final du Comité consultatif en matière d’éducation postsecondaire, rendu public en juin dernier, recommandait la mise en place de ce projet.
« Nous souhaitons plus que jamais que le gouvernement de l’Ontario commence dès maintenant à faire preuve de leadership dans ce dossier et à mettre en place une gouvernance universitaire autonome, qui travaillera à la conception des bases d’une institution gérée par et pour les francophones », a déclaré le président de l’Assemblée, Denis Vaillancourt.
L’accessibilité aux programmes d’études en français est limitée en Ontario puisque seulement 22 % des programmes postsecondaires y sont offerts en français.
« De plus, le discours du Trône ne comptait aucune indication à propos de la francophonie ontarienne. À l’aube des célébrations du Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes, l’Assemblée espère que les enjeux prioritaires pour les 611 500 Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes seront bien pris en considération dans les prochaines actions du gouvernement », a conclu M. Vaillancourt.