Développement économique, immigration, petite enfance, éducation, santé, culture… Les initiatives développées par la Table interagence du Niagara fusent de toute part dans la Péninsule.
L’octroi d’une subvention gouvernementale de 65 000 $ pour financer une campagne collective de visibilité a gonflé à bloc la détermination des responsables d’organisme. Et ce d’autant que le Bureau de développement économique de la région, qui réalise un projet similaire en anglais, a apporté son appui. Les deux parties envisagent de partager leurs ressources et de créer des passerelles mutuellement profitables pour accroître leur visibilité auprès des francophones et des anglophones.
La réunion de la Table interagence, le jeudi 22 février à Welland, a permis de faire un tour exhaustif des autres dossiers en cours, à commencer par celui de l’immigration. Les efforts menés en matière d’attraction, d’accueil et de rétention des immigrants francophones dans la région sont sur le point d’aboutir dans les prochains jours sur la création d’une trousse d’information destinée aux immigrants.
Cet outil inédit disponible au niveau de l’accueil aux frontières apportera aux nouveaux arrivants qui transitent par Buffalo les ressources de base sur les services en français dans le Niagara. À terme, un travail intense de lobbying sera mené du côté canadien, au centre frontalier de Fort Érié, afin que les francophones soient mieux informés et aiguillés vers ces services.
Dans le secteur de la petite enfance aussi, il y a du mouvement. La Boîte à soleil s’est dotée d’un nouveau plan stratégique 2018-2020, qui vient d’être présenté aux 60 employés de la garderie coopérative francophone. « On a établi quatre priorités pour les prochaines années, explique la directrice adjointe Christina Clark : renforcer la collaboration et les partenariats, inspirer une culture de leadership, cultiver la santé et le bien-être, développer la profession. »
Conseil d’administration, superviseurs et employées ont participé à l’élaboration du document, au plus près des problématiques de terrain. « Dans le précédent plan, on s’était focalisé sur le développement de la garderie en tant qu’organisme, étaye la directrice Véronique Emery. Cette fois, on met en avant le travail des éducatrices, souvent mal compris au niveau de la communauté. » Ce sont effectivement plus que de simples gardiennes d’enfants. Ce personnel qualifié bilingue, en tant que membre de l’Ordre des éducatrices, suit un code éthique rigoureux que la Boîte à Soleil entend promouvoir.
En matière d’éducation, le protocole d’aiguillage conjointement développé par le Collège Boréal et l’ABC communautaire est désormais pleinement opérationnel. Les deux organisations orientent leur clientèle vers l’un ou l’autre en fonction des besoins. L’objectif à terme est d’élargir ce protocole aux deux conseils scolaires francophones.
Sur le plan de la santé, l’Entité 2 – organisme de planification des services de santé en français – tisse des liens avec le service Niagara Gatekeepers qui met à disposition des aînés une ligne téléphonique pour les aider à rester en sécurité et indépendants à leur domicile. L’objectif de ce rapprochement est de développer un protocole d’aiguillage au service de la communauté francophone. « Ce service sera disponible dans très peu de temps, a assuré la planificatrice Annie Boucher, qui a entamé une consultation avec des experts travaillant avec les personnes en isolement pour identifier les besoins et les barrières dans ce domaine.
Au chapitre culturel, la Maison de la culture francophone du Niagara lance, en mars, une campagne d’adhésion en ligne pour s’autofinancer et continuer à développer ses activités dont la prochaine se profile le 1er mars. Après avoir initié une émission de radio en octobre dernier avec les jeunes de Welland, l’organisme présidé par Marc-Yvain Giroux appuie désormais une soirée multiculturelle avec danse et orchestre à l’école secondaire Jean-Vanier, en écho au Mois de l’histoire des Noirs.