Aborder un sujet tel que le stress n’est pas une mince affaire, d’autant plus lorsqu’il s’agit des jeunes. Parvenir à en parler en français est encore plus ardu, et c’est pour cela que l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) de Waterloo-Wellington-Dufferin a fait en sorte de combler ce besoin, avec le soutien de l’Association Francophone de Kitchener-Waterloo (AFKW) et du RLISS Waterloo-Wellington. Un café-rencontre a donc eu lieu le mardi 28 janvier à 19 h, sur le thème : « Comment puis-je aider mon enfant à gérer son stress? » Une première édition prometteuse.

La demande remonte à l’année dernière, lors de soirées organisées entre les prestataires de services francophones et des particuliers. Le succès fut tel que personne ne partait à la fin de la rencontre, révélant ainsi tout l’intérêt porté par la communauté à ce type de sujets et d’échanges. Car c’est bien d’échanges dont il s’agit, de la possibilité d’exprimer ses doutes et interrogations devant spécialistes et intéressés. De façon formelle d’abord, devant tous les participants, puis plus intime ensuite, en tête-à-tête avec les professionnels du domaine de la santé mentale.

Ce café-rencontre fut animé par la psychologue Claude-Michèle Renaud, qui a abordé la plupart des sujets et donné tous les moyens à la douzaine de personnes présentes pour détecter et désamorcer des situations stressantes chez l’enfant. En poste à St. Catharines, Hamilton et Oakville, elle se spécialise dans le traitement de l’anxiété et de la dépression, phénomène lié de plus ou moins près à l’apparition d’un stress important. « L’atmosphère était à la détente, au partage. Les parents étaient très impliqués », dit-elle d’un ton enjoué.

Nathalie Bouchard, coordinatrice à l’AFKW, fait part de son sentiment quant au programme de cette soirée : « Il y a eu une présentation sur le stress positif et négatif, afin de reconnaître ce qui est normal de ce qui est anormal ». Bien qu’exprimés de façon décontractée, les propos tenus n’en sont pas moins sérieux. « Il ne faut pas minimiser le problème, mais il faut également que l’enfant reste maître de sa destinée », affirme-t-elle. 

Différentes techniques de relaxation ont été ainsi enseignées, afin d’aider les parents eux-mêmes à contrôler leurs émotions. Le problème étant qu’ils transmettent généralement leur stress à leur progéniture. L’accent a été mis sur des exercices de respiration profonde, que l’on peut utiliser afin d’évacuer la tension, avant d’effectuer une tâche. Vidéos éducatives et distribution d’outils particuliers, à utiliser avec les petits, ont constitué une partie importante de cette réunion.

La coordinatrice de l’ACSM, Christine Gilles, explique qu’il s’agit ici d’atteindre les francophones de la région, et ce jusqu’à la fin de l’année. « Lors des premières rencontres l’année dernière, personne ne partait à la fin. À partir de là, ça m’est resté en tête. Il faut faire quelque chose. L’idée c’est que ce soit interactif, de savoir où l’on en est au niveau de notre stress », annonce-t-elle.

Les trois prochaines rencontres, qui auront lieu le dernier mardi du mois, seront de nouveau animées par Mme Renaud. La prochaine aura également pour thème le stress, mais cette fois-ci, spécifiquement chez l’adulte.