À Welland, l’Auberge Richelieu accueille fréquemment des activités de toutes sortes dont certaines réunissent des centaines de personnes. Parmi celles-ci, certaines seront un jour victime d’un accident cardiovasculaire. Les hasards de la vie feront peut-être en sorte que cet incident se produira à l’Auberge Richelieu. Si c’est le cas, ce sera possiblement ce qui pourra les sauver car un défibrillateur a récemment été installé sur place et, le 29 novembre dernier, 12 bénévoles ont reçu une formation pour apprendre à s’en servir.
Ceux-ci étaient tous membres du Club Richelieu Welland, propriétaire de l’Auberge. Parmi eux, Roch Lafontaine est celui qui a suggéré de doter l’organisme de cet équipement de premier secours. Une mésaventure, survenue en janvier dernier, l’avait convaincu de sensibiliser son entourage à cette question : alors qu’il jouait au hockey, il a été pris d’un malaise cardiaque et c’est l’usage d’un défibrillateur qui l’a sauvé. À 39 ans, c’est une expérience qui ne manque pas de faire réfléchir. Avec l’accord des autres membres Richelieu, M. Lafontaine a donc fait quelques recherches et a contacté l’organisme Heart Niagara pour donner suite au projet de doter l’Auberge d’un défibrillateur. C’est le Club Richelieu Welland, y compris membres fondateurs, qui en ont défrayé l’achat.
Maintenant que le boîtier contenant l’appareil et l’équipement connexe se trouve sur place, il ne restait plus qu’à apprendre à s’en servir. C’est ainsi qu’Anita Fiorentino, intervenante à Heart Niagara, est venue donner une séance de formation. C’est d’ailleurs d’éducation que s’occupe Heart Niagara, à ne pas confondre avec Heart and Stroke qui se concentre plutôt sur la recherche. Les connaissances de base sur les symptômes d’un malaise cardiaque et la façon de réagir avec quelqu’un qui en est victime ont été expliquées aux membres Richelieu de même que le fonctionnement et les caractéristiques du défibrillateur.
L’utilisation de cet appareil, combinée aux techniques de réanimation cardiorespiratoire, augmentent les chances de survie de 75 %. Il n’est pas nécessaire de disposer de connaissances préalables pour apprendre à s’en servir. Une des particularités intéressantes du défibrillateur est qu’il ne peut blesser la personne que l’on essaie de réanimer. En effet, l’appareil détecte le rythme électrique du cœur et ne permet l’électrochoc que si cela s’impose. Si c’est le cas, il signalera à l’utilisateur qu’il peut tenter une réanimation, dispensant ainsi ceux qui n’ont pas de formation médicale à faire un choix qui serait autrement hasardeux. Qui plus est, la puissance du défibrillateur peut être ajustée pour secourir un enfant.
Il y a au Canada 40 000 arrêts cardiaques par année. Lorsque le cœur cesse de battre, chaque minute qui s’écoule ensuite diminue les chances de survie de 7 à 10 %. Grâce au Club Richelieu Welland, les résidents du Niagara pourront se sentir plus en sécurité lorsqu’ils iront se divertir à la célèbre Auberge du chemin River. Un défibrillateur et des bénévoles consciencieux seront là pour leur venir en aide si le mauvais sort devait frapper.
Photo : Le défibrillateur