Depuis plusieurs années, l’évènement Word on the Street transforme un espace public de Kitchener en un îlot consacré aux livres et aux plaisirs de lire, d’écrire et d’écouter la mélodie des mots. Lecture de poèmes et de récits devant public, vente de livres en plein air, rencontres avec des auteurs, etc. : c’est l’occasion de s’immerger pendant quelques heures dans l’univers de la littérature tout en profitant une dernière fois de l’été. Cette année, ce festival comptait pour la première fois dans ses rangs des représentants de l’Association des francophones de Kitchener-Waterloo (AFKW).
Les contacts se sont récemment multipliés entre l’AFKW et les organismes anglophones, souvent à l’invitation de ces derniers. Cette présence francophone à Word on the Street en est le plus récent exemple. À la porte d’un café de la rue King Ouest, une banderole de l’AFKW y indiquait le lieu d’un rassemblement devant s’y tenir. Les francophones et francophiles y avaient été invités pour une séance de lecture publique des plus récentes créations des membres du club Plumage, le cercle d’écriture de l’association. Détendue et sans prétention, l’activité a aussi été une excellente occasion de socialiser entre les habitués de l’AFKW et les nouveaux venus. Entre deux poèmes, les gens discutaient de l’histoire de leur famille ou de leur région d’origine, sujets de conversation générés par leur appartenance commune à la francophonie ou l’intérêt porté à celle-ci.
À la porte du café, une vente de livres usagés en français avait pour objectif d’amasser des fonds pour financer les activités de l’association. Romans, études historiques, littérature jeunesse et autres formaient un vaste choix dans lequel piger. À quelques pas de là, face à l’hôtel de ville, des organismes anglophones proposaient également des ouvrages de toutes sortes pour les bibliophiles de langue anglaise.
Kitchener est, avec Lethbridge, Halifax, Saskatoon et Toronto, une des cinq villes au Canada à organiser chaque année une édition de Word on the Street, un évènement qui gagne en popularité. Tant mieux : en cette époque où l’on perd un temps considérable à se décerveler devant un écran, il est grand tant de redécouvrir les inusables plaisirs de la lecture et de l’écriture.
Photo : À tour de rôle, les participants ont fait la lecture de leurs poèmes.