Une Maison de la francophonie à Hamilton. Un espace neutre, inclusif, rassembleur et accessible. Un lieu où tous les organismes francophones de la ville puissent intervenir. Et surtout, un endroit où les jeunes peuvent se sentir à l’aise à l’extérieur de l’école. Voilà une des suggestions émises lors de la consultation communautaire de l’ACFO, régionale de Hamilton, animée par Marie-France Lefort, le samedi 8 février, au Collège Boréal. La rencontre avait pour but de recenser les besoins émergents des francophones et une cinquantaine de personnes y ont participé. La majorité d’entre elles résidaient et/ou travaillaient sur le territoire desservi par l’organisme.
Pour mettre en contexte cette consultation et s’assurer que les participants soient plus ou moins sur la même longueur d’onde, l’agent de développement de l’ACFO, Sébastien Skrobos, a d’abord rappelé l’historique de l’organisme. « L’ACFO Hamilton est à l’origine de tous les services en français dans la région (Centre de santé communautaire, Collège Boréal, écoles de langue française, etc.), mentionne M. Skrobos. Aujourd’hui nous avons des stratégies à vous soumettre. Nous voulons savoir si nous allons de l’avant avec nos projets. »
Dans la même veine, Yves Beretta, représentant de la région du Centre pour l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et membre de l’Association des francophones de Kitchener-Waterloo, a fait une courte présentation sur le rôle de l’AFO. De plus, par le biais d’une vidéo, le président de l’association, Denis Vaillancourt, a expliqué les cinq axes du Plan stratégique communautaire de l’Ontario français.
Ainsi mieux outillés pour les discussions qui allaient suivre, les participants se sont divisés en petits groupes (un pour chacun des éléments de discussion) et les résultats des délibérations devraient permettre à l’ACFO de mieux cibler ses activités afin de contribuer efficacement au développement et à l’épanouissement des francophones sur l’ensemble de son territoire.
Des discussions informelles ont donc eu lieu sur les sujets suivants : identification de secteurs où l’ACFO devrait prendre le leadership, façons de générer des revenus pour l’ACFO, moyens d’accroître la visibilité de l’organisme et de la francophonie régionale, suggestions pour favoriser la participation et l’engagement des jeunes et redéfinir le territoire desservi.
De nombreuses suggestions ont été faites pour chacun des sujets proposés. De « ramener le rôle rassembleur de l’ACFO » à « élargir son champ d’action politique » ou encore la « création d’un café-franco ou d’une Maison de la francophonie », ou encore « la mise en place d’une base de données unique pour accroître la visibilité de l’organisme », les commentaires des participants donneront certes à l’organisme des pistes et orientations pour élaborer sa programmation.
« Ce ne sont peut-être pas toutes des idées nouvelles, fait remarquer Lorraine Hamilton, gestionnaire de projets au Collège Boréal ,
mais il y a une nouvelle énergie. » Engagée auprès de la communauté francophone locale depuis 1998, Mme Hamilton faisait référence à la présence des nouveaux arrivants présents à la rencontre. « Ce ne sont pas les mêmes personnes, poursuit-elle. Ce renouveau, c’est très encourageant. »
« Ce sont des gens dynamiques, engagés et constructifs, renchérit Yves Beretta. Les suggestions sont claires, il faut être à l’écoute et travailler de concert avec les autres organismes. (…) Les idées reflètent une motivation et cela est très positif. »
Pour sa part, Sébastien Skrobos était visiblement satisfait de la consultation qui « a dépassé ses attentes ». Une synthèse de la rencontre sera placée sur le site Web de l’ACFO au www.acfo-hamilton.on.ca.