L’organisme Sofifran est bien connu pour ses activités à caractère artistique et culturel mais aussi pour sa coopérative agricole, une initiative économique qui permet aux femmes immigrantes de se lancer en affaires. Or, cette expérience, même avec toutes ses retombées positives, a néanmoins révélé à ses organisatrices que les femmes du Niagara, qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs, semblent souvent éprouver des difficultés d’ordre pécuniaire, que ce soit à titre personnel ou comme entrepreneur.
Manque de formation? Manque de connaissances des services offerts par les institutions financières? Pour déterminer ce qui pourrait expliquer pareille situation, Sofifran a entrepris de lancer une étude d’une durée de deux ans sur les besoins monétaires des femmes de la région du Niagara. Financée par Condition féminine Canada, cette recherche se penchera sur les variables systémiques affectant le parcours économique des femmes. Plus précisément, il s’agira d’établir si les services offerts par les banques et les autres institutions financières et de développement économique sont adaptés aux besoins des femmes et de connaître les obstacles auxquels celles-ci font face quant à l’accès à ces services. Il sera ensuite possible de dégager une ou deux stratégies destinées à remédier à ces difficultés et les mettre en œuvre par les partenaires du projet.
Le 19 février dernier avait lieu le lancement de l’étude qui coïncidait avec la première réunion du comité de recommandation, autrement dit l’ensemble des entités impliqués. Sylvie Cloutier, représentant la Caisse populaire Desjardins Welland, Annie Dell du RDÉE Ontario, Suzanne Morin de chez Niagara Venture, Normand Savoie de l’ABC Communautaire, Dominique Laborde de la Matthew House, Nyarai Kapisavanhu de chez TOES Niagara et quelques autres, dont Fété Kimpiobi de Sofifran, étaient présents. Les différents secteurs socio-économiques et communautaires touchés par cette problématique sont donc impliqués. Les femmes ne seront pas les seules bénéficiaires de cette recherche : les organismes et institutions ont tout intérêt à connaître à fond les besoins de leur clientèle afin de mieux la desservir.
Pour mener à bien cette étude de longue haleine, une coordonnatrice a été embauchée de même qu’une consultante. Dans les premières semaines de 2017, les résultats et solutions proposés devraient être connus de la communauté.
Photo: Les participants au projet se sont réunis pour la première fois le 19 février dernier.