Le Service de police de la Région de Waterloo a organisé, au cours du mois de septembre, plusieurs groupes de discussion en ligne afin de prendre le pouls des différents groupes sociaux et des diverses communautés. L’objectif? Connaître et mieux comprendre les problèmes de la population dans ses rapports avec la police, améliorer la sécurité, prendre note des priorités communautaires et des possibilités d’innovation et de collaboration. À terme, ces consultations déboucheront sur un nouveau plan stratégique.

Le dernier lundi du mois, c’était au tour des francophones à s’exprimer. Ils étaient une dizaine, en bonne partie issus du milieu de l’éducation, et leur appartenance professionnelle a teinté une bonne partie des commentaires.

De manière générale, disons-le d’emblée, l’opinion que les francophones ont de la police semble très bonne. La communauté de langue française, par l’entremise de ses institutions et organismes, a d’excellents rapports avec les services policiers qui, manifestement, sont avec elle épargnés des controverses ayant occupé l’actualité des derniers mois.

Ainsi, une participante a suggéré que les policiers soient offerts en exemple dans les écoles. Une autre a fait remarquer que les agents en service en milieu scolaire ont une meilleure relation avec les jeunes lorsqu’ils servent également d’entraîneurs à des équipes sportives.

De nouvelles initiatives pourraient néanmoins être prises pour améliorer le travail des policiers au sein de la dynamique scolaire. Mieux informer les parents quant à la nature des actes posés par leur enfant, informer les jeunes des dangers liés aux médias sociaux, tenir compte des différences de valeurs entre les conseils scolaires, etc. : quelques suggestions ont été faites en ce sens.

Une autre question qui a dominé les échanges est celle de la santé. Il a été souligné que les partenariats sont fréquents dans ce domaine, y compris avec la police. Les participants à la rencontre avaient cependant quelques interrogations à propos des interventions menées lorsque la santé mentale de la personne interpellée est en cause. Est-ce que les policiers reçoivent une formation particulière à ce sujet? Oui, leur a-t-on répondu : ils apprennent à désamorcer les situations épineuses de ce genre et ils se font aussi assister par des spécialistes, dont ceux de l’Association canadienne pour la santé mentale.

Une rencontre avec la communauté francophone ne serait pas complète sans que la question linguistique ne soit abordée. Là encore, le Service de police ne s’est pas fait éreinter, loin de là, et a même eu droit à des éloges pour ses efforts en matière de communication en français. La qualité des traductions pourrait cependant être améliorée.

Au terme de la rencontre, Amanda Franceschini, planificatrice à l’emploi du Service de police de la Région de Waterloo et modératrice de la consultation, a voulu savoir quelles sont les réalités sociales qui constitueront, selon les participants, un défi pour les forces de l’ordre au cours des trois prochaines années.

Plusieurs réponses ont été offertes : la diversité ethnoculturelle, des relations communautaires qui se traduiraient par des contacts plus fréquents, une meilleure attention portée aux aînés, etc.

Bref, les francophones de la Région de Waterloo n’ont guère de raisons de se plaindre de leur police. Une participante a même proposé qu’un représentant des services policiers se joigne à la Table de concertation Waterloo-Wellington-Guelph. Quoi qu’il en soit, le plan stratégique de la police sera rendu public au début de 2021.

PHOTO – Amanda Franceschini, modératrice de la consultation