La communication est la clé de voute de toute relation. Qu’est-ce qui peut en fragiliser l’efficacité? Comment mieux communiquer avec ceux dont les facultés cognitives sont sur le déclin? Que peut-on faire pour ne pas subir les contrecoups d’un échange toxique? Voilà quelques-unes des questions abordées à l’occasion de cette conversation animée par Joanne C. Carrière et organisée par la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO).
Suivant un usage qui s’est développé au cours des causeries précédentes, Mme Carrière a commencé en demandant aux participants de livrer leur témoignage sur, cette fois, le thème de la communication.
Plusieurs avaient des anecdotes à raconter, pas tant sur ce qu’ils vivent eux-mêmes, mais sur ce qu’ils remarquent dans leur entourage. Certains ont ainsi remarqué que plusieurs aînés ne sont guère enthousiastes à l’idée d’utiliser leur appareil auditif, que ce soit parce qu’ils veulent en économiser la batterie ou parce que le porter en plus des élastiques du masque sanitaire est inconfortable. Résultats? Des conversations on ne peut plus difficiles tant que l’interlocuteur ne se résout pas à porter son appareil.
Handicap auditif mis à part, certaines habitudes peuvent également nuire à un échange fructueux. Ainsi en est-il de ceux qui ne peuvent s’empêcher de se lancer dans un interminable monologue qui ne laisse pas d’ouverture à quiconque pour placer un mot ou amener un autre sujet.
La réalité vécue par l’entourage des personnes âgées atteintes de démence ou de troubles d’élocution a aussi été abordée. Comment faire pour leur parler et comprendre ce qu’ils veulent exprimer? Quelques participants ont donné des suggestions, qui vont de l’usage de signes gestuels simples à l’emploi d’images représentant des besoins et des objets.
Une participante a rappelé qu’il est plus facile de communiquer efficacement avec les personnes atteintes de démence en recréant autour d’elles un environnement qui leur est familier. Cela peut passer, par exemple, par la musique si c’est ce avec quoi le malade a une affinité.
De manière générale, pour une conversation constructive, il faut savoir distinguer critique et affrontement. Il ne faut pas non plus tenir pour acquis que les autres comprennent ce que l’on dit et nos intentions.
Lorsque la tension monte, savoir dire « non » peut devenir une nécessité, tout comme se retirer des conversations toxiques. Il faut reconnaître également que la faute n’incombe pas toujours à autrui et que les circonstances imposent parfois de prendre du recul. Cela dit, désamorcer les abus verbaux, même de la part de ceux qui se croient permis d’y avoir recours du fait de leurs souffrances, est un droit et un besoin essentiel pour conserver son équilibre émotionnel.
Cet atelier-causerie n’était ni le premier ni le dernier du genre, la FARFO offrant une gamme diversifiée d’activités en ligne. Pour consulter le calendrier et s’inscrire, il suffit de consulter le site web de l’organisme à farfo.ca/evenements/.