Le 13 mai dernier, les locaux du Centre de santé communautaire (CSC) à Welland étaient le théâtre de deux consultations touchant aux intérêts de la jeunesse locale. L’une d’elles réunissait au troisième étage une vingtaine de représentants d’organismes et d’institutions dont les activités concernent en tout ou en partie les jeunes francophones. L’autre, la Table ronde jeunesse, s’est déroulée dans la salle du Club Social et a réuni environ 130 élèves de la 7e à la 12e année de 11 écoles francophones de la région du Niagara.
La dernière Table ronde jeunesse organisée par le CSC s’était tenue en 2010 et avait conduit à plusieurs initiatives appréciées des jeunes telles que les cours de Zumba et les classes de hip-hop. À nouveau cette année, l’occasion était donnée aux élèves de partager leurs idées, leur vécu, leurs préoccupations et, surtout, leurs suggestions quant à ce qui pourrait être implanté pour eux. Quatre thèmes de discussion ont été abordés par les participants : la toxicomanie, l’estime de soi et la santé mentale, la transition scolaire et, finalement, l’appartenance francophone. Les participants étaient divisés par groupe de dix qui chacun échangeait sous la supervision de deux élèves du secondaire. Reconnaissables à leur chandail rouge, ces jeunes avaient reçu une formation de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne pour animer les discussions avec davantage d’efficacité.
À chaque table, les commentaires de tous étaient synthétisés en des formules générales écrites sur de grandes feuilles qui ont ensuite été remises aux organisateurs de l’évènement, c’est-à-dire à quelques-uns des agents de promotion de la santé du CSC. Toutes ces réponses seront compilées et reformulées en un rapport qui sera rendu public en juin et distribué à ceux qui en feront la demande. Les directions d’écoles et CERF Niagara, un centre d’emploi pour les francophones, se sont déjà montrés très intéressés par les résultats.
C’est d’ailleurs Jeanne Fortilus, coordonnatrice de projets chez CERF Niagara, qui animait la consultation communautaire qui a permis de recueillir les impressions de représentants des secteurs de l’éducation, de la santé, de l’emploi, des loisirs, etc. Ceux-ci se sont exprimés quant à l’avenir de la jeunesse de langue française, ses défis et ses besoins. Les idées et opinions, parfois divergentes, étaient prises en note par Mme Fortilus. Les grandes problématiques abordées ont été le marché de l’emploi, la nécessité de soulever la question identitaire, le peu d’activités culturelles ciblant les jeunes, l’importance d’inciter la population à s’impliquer activement, l’influence de la culture anglophone de même que les actions concrètes qui peuvent être entreprises.
Cette consultation, appuyée financièrement et techniquement par CERF Niagara, s’inscrivait dans le mandat du sous-comité « éducation et jeunesse » de la Table interagences francophone. Les résultats préliminaires devraient être publiés en juin.
L’avenir, c’est la jeunesse dit-on. La communauté francophone du Niagara, fière de ses racines presque centenaires et soucieuse de transmettre sa langue et ses acquis, prend manifestement cet adage au sérieux.
Photo – Les organisateurs de la Table ronde jeunesse : Rachelle Di Crosta, Lynda Lukacs, Keira Rainville, Jeanne Schmidt, Stéphanie Brazeau et Simon Houde.