La garderie La Boîte à soleil a organisé, le dimanche 12 février, un après-midi de patinage à l’aréna de Welland.

Pour la directrice générale Véronique Émery, il s’agit plus d’une activité communautaire que d’une collecte de fonds puisque la somme récoltée chaque année n’est pas conséquente. Mais cette journée est importante pour les parents et les enfants qui peuvent se retrouver ou se rencontrer et promeut la garderie francophone auprès des nouveaux venus.

C’est grâce à la collaboration avec la ville et du travail rapproché avec le conseiller municipal Rocky Letourneau que cette activité a lieu depuis déjà quatre ans. L’entrée est libre et les participants peuvent faire des dons à la porte qui seront reversés à la garderie. Des pâtisseries sont également offertes pour une collation et visiblement fort appréciées des enfants.

La garderie de La Boîte à soleil a vu le jour en 1981 à la suite de l’initiative de parents bénévoles créant une coopérative de service. Depuis ses débuts, le nombre d’enfants n’a cessé d’augmenter pour en compter aujourd’hui 480 répartis dans 6 centres à Welland, Niagara Falls, Port Colborne et St. Catharines. À la suite de son évolution, la garderie a récemment dû changer ses statuts et s’inscrit désormais dans la catégorie des « coopératives à partenaires multiples ».

Auparavant, seuls les parents d’élèves pouvaient siéger au conseil d’administration, mais la garderie comprend de plus en plus de parents anglophones qui ne peuvent pas participer aux réunions qui se tiennent en français. L’ouverture du conseil d’administration est apparue comme l’occasion de collaborer activement et étroitement avec les autres partenaires francophones de la région (écoles, associations ou autres coopératives par exemple). Pour les intéressés, la garderie tiendra sa première assemblée générale le 30 mars prochain!

De plus, sur les six garderies que La Boîte à soleil comprend, l’une d’entre elles est située à l’école d’immersion Dalewood à St. Catharines. Ce qui peut a priori être surprenant est en réalité une nécessité pour faire face au nombre d’enfants en constante augmentation. En tient pour preuve le succès que cette succursale rencontre. Depuis sa création en 2015 le nombre inscrit a doublé en 2016 passant de 30 à 60 enfants. Désormais, la garderie doit en mettre sur liste d’attente, ayant atteint sa capacité d’accueil maximale.

Cette collaboration inédite est également un moyen intéressant de toucher un public anglophone désireux de compter une seconde langue. La garderie vient en soutien aux programmes d’immersions et offre aux enfants un autre type d’apprentissage. Véronique Émery rapporte les propos d’une maman : « à l’école, on apprend le français dans les livres alors qu’en garderie, c’est un français social », encouragé par le jeu, les activités et le soutien à la lecture.

La langue française accessible pour tous est un idéal partagé par beaucoup de parents, enseignants et politiciens. Graham Fraser, commissaire aux langues officielles, ou encore Irvin Studin, professeur à l’Université de Toronto, s’accordent à dire que « tous les Canadiens devraient être bilingues ». Sans aller jusque-là, l’implantation de garderies francophones au sein d’écoles d’immersion française donne le choix aux parents d’offrir une éducation riche et des perspectives de bilinguisme à leurs enfants.

Alexia Couttet