C’était jour de fête le samedi 19 octobre pour la communauté scolaire catholique francophone de Hamilton qui célébrait le cinquantenaire de l’école Notre-Dame. Les festivités ont débuté en après-midi avec une porte ouverte durant laquelle les invités d’honneur, représentants d’organismes et anciens élèves étaient conviés au gymnase de l’école pour les présentations d’usage et les discours officiels. Diane Tarantino, directrice de l’école  Notre-Dame, a animé la cérémonie.

Une prestation musicale de Katarina, Nicolaus et Sarah Derikx a précédé le mot de bienvenue et la présentation des invités d’honneur. À noter que quelques députés de la région ainsi que la ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, avaient envoyé une lettre officielle pour féliciter l’école pour ce 50e anniversaire, étape importante dans le développement d’une communauté.

Le curé de la paroisse Notre-Dame, père Ambroise Tshiaba, a béni l’enceinte scolaire et prié pour la continuité de cette éducation de la foi catholique. Quelques dignitaires ont pris la parole, dont la présidente du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS), Nathalie Dufour-Séguin, le conseiller scolaire de la région Hamilton-Wentworth, Marcel Levesque, la surintendante adjointe à l’éducation Suzanne Iskander et la chef régionale du Collège Boréal, Claudette Mikelsons.

Dans son discours, Diane Tarantino n’a pas manqué de souligner les efforts de ceux qui ont œuvré et qui oeuvrent toujours aujourd’hui auprès des jeunes, « qui croient en eux et à leur potentiel de faire de bonnes et de grandes choses dans la vie. Il y a tous ces élèves qui nous inspirent et qui laissent leur marque lors de leur passage parmi nous. Et il y a ces élèves qui demeurent et choisissent de s’investir ici à Hamilton. »

Après les cérémonies protocolaires au cours le CSDCCS a remis une plaque souvenir à l’école, la chorale de l’école Notre-Dame et des élèves de 8e année ont chanté une œuvre originale créée avec l’aide de l’artiste franco-ontarien Michel Paiement en l’honneur du 50e anniversaire. La chanson Notre-Dame, notre école parle du passé, du présent et de l’avenir de cette école, et de ses élèves unis par leur francophonie. Les participants à cette fête ont par la suite visité une exposition de photos d’archives de l’école avant de se rendre dans la salle paroissiale de Notre-Dame du Perpétuel Secours pour le souper et les retrouvailles.

D’anciens élèves, enseignants et directeurs étaient venus pour se retrouver en famille et célébrer l’héritage reçu de leur éducation à l’école Notre-Dame. Parmi eux, la famille Patenaude dont les sept frères et sœurs y ont fait leur cours élémentaire. « Je me souviens de Mme Séguin, enseignante de 6e année à Notre-Dame, qui avait toujours le mot pour nous faire rire, raconte Donald Patenaude qui a fréquenté l’école de 1968 à 1971. Nous l’aimions beaucoup. »

Pour sa sœur Doris, que les enfants aillent tous à l’école française de Hamilton était une question de fierté pour ses parents. « Mon père et ma mère aimaient tellement Notre-Dame qu’ils ont acheté une maison devant l’école. Mon père serait très fier aujourd’hui de constater que ses petits-enfants et arrière-petits-enfants sont toujours francophones et fiers de l’être. L’ambiance dans cette école était spéciale et la communauté était tellement vivante. Les gens se soutenaient à travers les épreuves. De revenir ici, revoir nos amis et de célébrer 50 ans de succès, ça fait chaud au cœur. » Mme Patenaude habite la région d’Ottawa depuis qu’elle a terminé sa 12e année à Notre-Dame.

Une autre qui tenait à participer à cet événement est Claudette Mikelsons. « En 1963, j’étais en 8e année et j’avais la tâche la plus importante de toutes, celle de sonner la cloche le midi, se souvient-elle. Je pouvais donc quitter la classe cinq minutes plus tôt que les autres. Mon plus beau souvenir est celui de Sœur Émile. Je l’aimais beaucoup. Elle savait que lorsque je terminerais mon année, je devais continuer mes études en anglais puisqu’il n’y avait pas d’école secondaire francophone à l’époque. Elle m’avait acheté un livre du cours d’histoire de 9e année en anglais pour m’aider. Je ne l’oublierai jamais. » Cette soirée de retrouvailles était très émotive pour plusieurs mais surtout, elle aura permis à ceux et celles qui ont passé entre les murs de l’école Notre-Dame, de revivre un passé qui fait foi de leur présent. 

Photo : La salle paroissiale était remplie pour le 50e anniversaire de l’école Notre-Dame.