Les dirigeants du Centre francophone de Hamilton anticipaient avec nervosité, mais surtout avec joie, le retour du festival FrancoFEST au parc Gage les 17 et 18 juin. Sous le thème des « retrouvailles », cette édition a répondu à toutes les aspirations des organisateurs et participants, tant par la qualité des spectacles que par l’affluence du public au cours des deux jours de l’événement.
Animé par l’artiste franco-ontarien Stef Paquette, le rendez-vous annuel a décollé avec force le vendredi soir avec la musique entraînante d’Adama Daou et le concert de YAO.
Cette année, les organisateurs ont placé les kiosques des partenaires communautaires, des vendeurs de nourriture et de boissons, ainsi qu’une plus petite scène près du « bandshell » du parc Gage pour recréer ce sentiment de proximité qu’ils avaient déjà utilisé en 2019. Les participants ont beaucoup aimé. « C’est formidable de pouvoir se réunir à nouveau pour fêter notre héritage francophone et de retrouver enfin nos amis, raconte Raymond Therrien, bénévole depuis nombre d’années au festival. C’est un beau succès après quelques années d’incertitude causée par la pandémie. Bravo à toute l’équipe! »
Mais ce retour en présentiel n’a pas été sans stress pour la directrice générale du Centre francophone de Hamilton, Julie Jardel, qui a rencontré plusieurs défis dans l’organisation de ces retrouvailles.
« Le retour progressif à des activités en personne a fait qu’après deux longues années et demie de pandémie, tous les organismes, associations et festivals se sont précipités pour réserver des infrastructures, explique Mme Jardel.
« À cause de cela, nous n’avons pu avoir de barrières pour sécuriser la zone du festival autour de la grande scène et nous avons eu toutes les misères du monde à trouver une plus petite scène pour combler les besoins de notre programmation. De plus, tout est beaucoup plus cher cette année. Malgré cela, nous sommes très fiers du résultat et d’être enfin de retour pour notre communauté qui avait grand besoin de sortir et de festoyer. »
Le samedi a certes été la journée la plus achalandée avec de nombreuses activités pour les jeunes familles, des spectacles pour enfants, des ateliers autochtones avec Mimi O’Bonsawin, et la prestation musicale d’Hassan El Hadi qui a fait danser la foule sur ses rythmes marocains.
Adama Daou et ses extraordinaires musiciens ont présenté un spectacle basé sur la musique ouest-africaine traditionnelle avec des touches de jazz et de musique pop. Porté par des chants et des percussions africaines, le public a été invité à participer activement à ce voyage musical.
Le FrancoFEST a clôturé sa programmation avec les performances attendues de l’artiste autochtone Mimi O’Bonsawin, de Céleste Lévis, enceinte, et qui donnait un dernier spectacle avant de prendre une pause de maternité, et DJ Unpier qui a fait danser le public jusqu’en fin de soirée.
Photo : YAO et ses musiciens