Malgré que la COVID-19 fasse la manchette depuis des semaines, il y a encore bien des choses qui puissent être dites à son propos. Pour un organisme comme l’Entité 2, s’enquérir de ce que pensent les francophones de la gestion de la crise et des répercussions de celle-ci sur leur vie fait partie de son mandat.
C’est pourquoi l’Entité 2 a convié les francophones de son territoire à participer à une discussion sur le coronavirus afin d’avoir une meilleure idée de ce qu’ils pensent de la situation. La consultation a été menée de façon virtuelle et environ 25 personnes issues de toutes les régions couvertes par l’organisme se sont connectées pour exprimer leurs points de vue.
Animée par Annie Boucher et Bianca Gagnon, agentes de planification à l’Entité 2, la rencontre a été entamée en demandant aux participants de quelles manières ils reçoivent de l’information sur la santé en général et sur la pandémie en particulier.
« Il y a presque un surplus de partage d’informations sur la COVID », a commenté Lucie Huot, de Welland, pour qui les points de presse de Justin Trudeau et Doug Ford constituent deux sources d’information importantes sur le sujet. Très présente dans la communauté de par son travail et ses divers engagements, les dernières nouvelles lui parviennent par plusieurs canaux.
Une autre résidente de Welland, Muriel Thibault-Gauthier, entretient des liens avec les clubs de l’âge d’or de la région du Niagara et est bien au fait des derniers développements de la pandémie par le biais du Foyer Richelieu et du Centre de santé communautaire Hamilton-Niagara. « Je prends cette information et je la distribue aux clubs d’aînés de la péninsule pour les encourager à participer à de la formation, relate Mme Thibault-Gauthier. C’est un travail de tous les jours que de s’informer. »
Le Niagara est choyé en termes d’organismes et de réseautage francophone. Ce n’est pas le cas partout ailleurs. La région de Waterloo est moins bien pourvue à cet égard comme l’ont fait remarquer deux de ses résidents. Lucie Allard a ainsi fait état du peu d’information relayée en français dans sa municipalité tandis que Léo Boileau a souligné l’importance des conversations téléphoniques et la nécessité de balancer les nouvelles en français et en anglais.
À ce propos, les participants ont-ils des inquiétudes quant aux communications qui sont faites en français?
Annie Boucher a mentionné la lenteur des bureaux de santé publics lorsqu’il s’agit de traduire leurs communications : « Cela a pour conséquence que les informations que les francophones reçoivent datent d’il y a quelques semaines ».
Lucie Huot a fait remarquer que, bien que la couverture médiatique francophone touchant à l’ensemble du Canada ou de la province soit suffisante, il faut souvent recourir aux médias anglophones pour avoir des détails au niveau municipal ou régional. Claude Charpentier, de Guelph, a mentionné le travail fait par ONfr, plateforme du Groupe Média TFO, en ce qui a trait aux nouvelles touchant à la pandémie.
Il a également été demandé aux participants à la rencontre s’ils connaissaient des initiatives mises en œuvre dans leur communauté. La plupart des réponses concernaient le bien-être des aînés. Le coordonnateur de la FARFO dans le sud-ouest, Olivier Lechapt, de Hamilton, a par exemple mentionné les activités en ligne offertes dès le 1er mai. « Même une personne qui n’a pas accès à l’internet peut être contactée par téléphone pour y participer », a-t-il précisé.
La rencontre virtuelle s’est conclue par une présentation des ressources en français sur la COVID-19 qui se trouvent sur le site web de l’Entité 2.
PHOTO : Annie Boucher, de l’Entité 2, a rappelé que l’organisme a pour mandat de consulter et d’écouter la communauté francophone.