Nouvelle saison, nouvelle cuvée. Du 10 au 26 janvier, l’industrie agroalimentaire de la région du Niagara s’active autour d’un de ses évènements phares : le Festival du vin de glace. Il n’y a pas que les vignobles qui profitent de cette publicité savamment orchestrée mais aussi les restaurateurs et nombre de producteurs et distributeurs d’aliments haut de gamme. Le vin, semble-t-il, peut accompagner à peu près tout.

Car ce ne sont pas que les classiques pains et fromages qui sont à l’honneur dans cette longue célébration d’un alcool qui gagne en popularité. Chocolat, hors-d’œuvre, biscotti, tarte à la citrouille, bacon apprêté par un chef, charcuterie et autres délicatesses ont fait le délice des participants. Ceux-ci ont également eu l’occasion d’assister à des démonstrations culinaires offertes par des chefs, des spectacles de musique, un défilé de mode, etc. Les œnophiles et les gourmets en tous genres ne sont pas les seuls à avoir de bonnes raisons de se réjouir. Les producteurs de vins et leurs employés aussi car 2013 a été une excellente année pour l’industrie vinicole ontarienne.

Le vin de glace tire sa valeur commerciale et son goût particulier des risques encourus pour sa production et des plus grands frais qui y sont engagés. En effet, en épargnant une partie de sa vigne pendant plusieurs mois pour sa cuvée hivernale, le vigneron prend le risque de l’exposer aux mauvais temps, à la pourriture et à la voracité des oiseaux. Il faut également près de sept fois plus de raisins pour produire un vin de glace qu’un vin conventionnel.

Contrairement à l’hiver 2012-2013, pendant lequel la météo en dent de scie avait retardé la récolte des raisins, les producteurs n’ont pas eu ce problème au cours des dernières semaines. Ce n’est en effet que lorsque la température descend sous les -8 °C que la récolte et le pressage commence, habituellement pendant la nuit, soit avant que le soleil ne viennent réchauffer la vigne. Le temps glacial de novembre et décembre derniers aura au moins servi à cela…