La salle paroissiale de l’église du Sacré-Cœur à Welland ressemblait, le 22 novembre dernier, à un véritable marché de l’artisanat. En effet, le Cercle d’artisanat Héritage (CAH), une association sans but lucratif basée à la paroisse, organisait ce jour-là un marché pour vendre les produits d’artisanat de ses membres et de leurs invités.
L’ambiance dans la salle paroissiale était festive, doublée du brouhaha inhabituel digne d’un marché. Les mères et grands-mères membres du CAH étaient venues vendre les différents articles qu’elles avaient fabriqués de leurs mains parfois aux apparences fragiles, trompeuses. Elles ont apporté des articles issus du tissage ou du tricotage tels que des couvertures en laine, des linges à vaisselle, des nappes et napperons, des tapis, des pantoufles, etc. Il y avait également toutes sortes de friandises fabriquées de manière artisanale et qui ne manquaient pas de rappeler la touche de bonnes vieilles recettes d’antan.
Outres ses 20 membres, le CAH avait invité une cinquantaine d’autres artisans ou vendeurs qui ont proposé des bijoux de fantaisie en diverses matières, des jouets et autres petits objets pour la maison ou d’utilisation quotidienne. Pendant que vendeuses et acheteurs marchandaient, derrière une table qui proposait des écharpes tricotées à la main, une femme exhibait ses talents de tricoteuse au grand émerveillement des acheteurs potentiels et autres curieux. Il y avait aussi une mini-tombola dont les gros prix étaient constitués de deux gros paniers remplis de produits divers. Préposée à l’enregistrement des paris, une grand’mère fière d’annoncer qu’elle aura 92 ans dans quelques jours, racontait, à qui voulait l’entendre, comment elle a appris à tisser et à tricoter.
Le CAH existe depuis 1954. Il a commencé au Québec et se poursuit à la paroisse Sacré-Cœur de Welland avec des femmes qui se définissent comme « des Québécoises qui pérennisent ce qu’elles ont appris de leurs mères et grands-mères ». Pour Carmel Trudel, présidente du Cercle, l’objectif du bazar n’est pas tellement de faire de l’argent mais plutôt de se rencontrer, de continuer l’œuvre de celles qui les ont précédées, de montrer fièrement leurs réalisations et de susciter de nouvelles vocations chez les jeunes.
« Le métier de tisserand est en train de disparaître. C’est pourquoi nous offrons des sessions d’apprentissage aux jeunes », a indiqué Mme Trudel, debout derrière sa propre table.
Photo: Le bazar permet aussi de vendre les produits d’artisanat fabriqués par les membres du CAH.