Dans le cadre de la Campagne du ruban blanc, le Club de l’amitié du Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara a organisé, le 23 novembre dernier à Welland, une réunion de sensibilisation pour prévenir la violence faite aux femmes. Cette rencontre était animée par l’intervenante Carol-Lynn 

Deblois.

L’animatrice a commencé son propos par une constante à savoir que dans le monde, la violence contre les femmes est une réalité que personne ne peut nier. Cette violence peut être essentiellement conjugale, de fréquentation ou à caractère sexuel. Pour étayer son affirmation, elle a donné quelques chiffres qui n’ont pas manqué de choquer l’assistance. Une femme sur trois subira de la violence dans sa vie, 88 % 

des femmes sont victimes de viol conjugal et 87 % de violences sexuelles, 90 % des auteurs des violences conjugales sont des hommes, 98 % des personnes accusées d’agressions sexuelles sont des hommes et seulement 6 % des agressions faites aux femmes sont rapportées à la 

police. 

Ces statistiques ne se rapportent qu’aux cas qui ont été rendus publics. Carol-Lynn Deblois considère qu’il y a beaucoup d’autres cas qui ne sont jamais signalés aux autorités « par peur, par honte, pour éviter la stigmatisation, etc. ». Elle considère également que la violence dont les femmes sont victimes « trouve son fondement dans l’inégalité des sexes en termes de pouvoir/contrôle » et que la violence est le résultat de plusieurs facteurs, notamment les stéréotypes traditionnels sur les hommes et les femmes ainsi que les mythes.

La solution 

Que faire? Continuer à ressasser les chiffres et à ériger des murs de lamentation? À cette question, le débat est devenu houleux entre ceux qui estiment qu’il faut en faire davantage et ceux qui soutiennent le changement de méthodes de lutte et de prévention des violences faites aux femmes. Comme il s’avère que l’homme est le principal « bourreau » de la femme, l’assistance a conclu que les hommes et les femmes ont tous un rôle à jouer pour prévenir toute violence qui déshumanise la femme en tant qu’être humain, mère, épouse, sœur, amie, etc.

Selon l’animatrice, cette quête permanente de prévention n’a aucune chance de succès si l’homme ne fait pas sa part. C’est pourquoi, Mme Deblois a rendu un hommage à la Campagne du ruban blanc créée par les hommes en 1991 et célébrée le 25 novembre de chaque année pour sensibiliser les hommes, et surtout les garçons, dans cette lutte. 

Au-delà du simple fait d’arborer fièrement un ruban blanc sur sa poitrine, cet acte devrait représenter un engagement personnel à ne jamais commettre d’acte de violence, quel qu’il soit, contre la gente féminine, à ne pas fermer les yeux sur tout geste violent et à ne pas trouver d’excuse pour ses auteurs, à ne jamais penser d’une femme qu’elle a provoqué ladite violence et à inciter les hommes autour de soi à agir. Sinon, rien ne sera fait pour contrer et mettre fin à la violence faite aux femmes. 

Photo: Les participants s’accordent pour dire que les hommes et les femmes ont tous un rôle à jouer pour prévenir la violence