Le jeudi 20 août, l’organisme Sofifran tenait son assemblée générale annuelle, en mode virtuel il va sans dire. Nomination d’une présidente d’assemblée et d’une secrétaire d’élections, adoption de l’ordre du jour, adoption du procès-verbal et du rapport financier, etc. : la procédure habituelle a été suivie et la pièce de résistance a été – comme c’est toujours le cas – le rapport d’activités.
Présenté par la directrice générale Fété Kimpiobi, ce survol des réalisations de Sofifran couvrait la période allant d’avril 2019 à mars 2020, excluant donc les chambardements provoqués par la COVID-19.
En préambule du rapport se trouvait une lettre de celle qui cumulait jusque-là six années consécutives à titre de présidente, Nyarai Kapisavanhu, et qui profitait de l’occasion pour tirer sa révérence.
« Merci à tous de m’avoir aidée à voir la sagesse, la bénédiction, la joie et le bonheur qui découlent de l’engagement avec des bonnes personnes pour une noble cause », déclarait notamment la présidente dans cet hommage bien senti à Sofifran.
Au chapitre des activités sociales figurent la Journée internationale de la femme, la fête des Mères, diverses rencontres communautaires, etc. Dans le domaine économique, l’encadrement d’une dizaine de femmes dans leur cheminement entrepreneurial, le groupe focus du projet Émergence Plus, les ateliers sur la garderie en milieu familial et d’autres initiatives ont occupé l’organisme.
Des ateliers thématiques pour les nouveaux arrivants figuraient bien entendu à l’agenda de Sofifran tout comme moult activités culturelles telles que le Festiv’Ébène et les « portes ouvertes » du Folk Arts Festival. Or, l’organisme a aussi ajouté d’autres cordes à son arc en offrant pour la première fois un camp d’été pour les enfants, un programme de création artistique pour les adolescents et un salon du livre.
Les élections dans un organisme n’entraînent que rarement un remaniement en profondeur sur le plan du leadership. C’était pourtant le cas cette fois du côté de Sofifran : des cinq administratrices en fonction, trois ne se sont pas représentées, de sorte que seules Kettia Zéphir et Marie-Dominique Laborde demeurent à la barre de l’organisme. Elles y ont été rejointes par Gina Isidore Charles, Fanny Ikobo Mompongo, Vanessa Charles Aubourg, Solange Fadmi Faïgou et Dina Gabeau. Les sept postes disponibles ont donc été pourvus.
Sofifran regrette également le départ de Nafée Nelly Faïgou qui a dû se retirer de ses fonctions de directrice artistique. En effet, une promotion à son travail accapare désormais son temps. Fété Kimpiobi a rendu hommage à l’une des fondatrices de Sofifran, à sa créativité et à son engagement.
La pandémie a forcé la mise en suspens de certains programmes mais Sofifran demeure actif, notamment pour aider les familles dans le besoin. L’année 2020-2021, bien qu’inhabituelle, ne sera donc pas stérile.
PHOTO – Fété Kimpiobi a participé à l’assemblée générale virtuelle dans les bureaux de Sofifran qui, pandémie oblige, sont maintenant équipés de panneaux de plexiglas.