Le 9 novembre dernier, au cours de la Semaine nationale de l’immigration francophone, l’organisme Sofifran a offert une présentation à des jeunes du programme d’immersion française de l’école secondaire Centennial de Welland. C’est la directrice générale, Fété Kimpiobi, qui a rencontré deux groupes totalisant une cinquantaine d’élèves afin de leur parler de la culture des pays africains où le français est la langue d’usage.
Ces jeunes doivent, pendant leurs études, apprendre non seulement les rudiments de la langue française mais aussi la culture qui l’entoure. En 10e année, ils se familiarisent notamment avec l’Afrique et l’Asie dans leurs dimensions francophones. C’est dans cette perspective que Mme Kimpiobi fut invitée à faire une présentation. Quoi de mieux, en effet, que d’écouter quelqu’un qui puisse parler avec authenticité des us et coutumes d’une civilisation pour se familiariser avec elle?
Dressant dans un premier temps un portrait global des 274 millions de locuteurs du français dans le monde, Fété Kimpiobi a attiré l’attention de sa jeune assistance sur une réalité importante : « Cette augmentation de la population francophone est principalement due à la croissance démographique de l’Afrique ». D’ailleurs, comme elle le fera remarquer plus tard, cette influence grandissante a fait entrer plusieurs mots africains dans le dictionnaire.
Cependant, il convient de noter que si le français est la langue commune de millions d’Africains, ceux-ci conservent néanmoins leurs idiomes ancestraux. Il existe des centaines de ces langues traditionnelles, conférant au continent africain un paysage linguistique très varié.
Bien que la Belgique ait joué un rôle à ce chapitre, c’est principalement la France qui a introduit le français auprès de ces peuples par le biais de la colonisation. Un prestige entourait alors la culture française dans ces contrées placées sous son autorité. Mme Kimpiobi a évoqué les bons et les mauvais côtés de cette page d’histoire.
Mais c’est bien plus de cultures africaines dont il fut question. La directrice générale de Sofifran s’est ainsi attardée aux relations intergénérationnelles qui existent en Afrique subsaharienne. Sur ce point comme sur d’autres, elle a fait remarquer, à titre anecdotique, qu’il existe de nombreuses similarités entre les Noirs d’Afrique et les Autochtones d’Amérique du Nord.
Ce coup d’oeil sur les réalités africaines était évidemment trop bref pour prendre la pleine mesure de tout ce que représente ce continent aux mille visages. La présentation aura néanmoins permis, pour ces élèves, de se familiariser avec ce coin du monde dont les médias font malheureusement peu de cas.
PHOTO : Fété Kimpiobi a donné une présentation dans une école d’immersion.