Après son week-end napoléonien qui a vu, les 9 et 10 juin, un bataillon français de la Grande Armée repousser un siège britannique tenace, le Fort George de Niagara-on-the-Lake a été une nouvelle fois le théâtre d’un affrontement épique, loin de son champ de bataille européen d’origine.
Les 16 et 17 juin, les Poilus ont remplacé les Grognards pour reconstituer une bataille de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Aux antipodes des standards de la guerre anglo-américaine de 1812 auxquels ils sont accoutumés, les figurants venus de toute l’Amérique du Nord ont donc fait un bond dans l’espace et dans le temps puisqu’un océan et un siècle séparent les deux conflits que tout oppose, dans la tactique, l’armement, l’ampleur et l’horreur.
Avec plus de 10 millions de morts civils et militaires (dont 61 000 Canadiens), la Grande Guerre détient le triste record du conflit le plus sanglant de l’histoire. C’est aussi lors de cette guerre que les engins blindés motorisés et les aéronefs ont pour la première fois été utilisés, tandis que les sous-marins se livraient la première bataille massive de l’histoire.
Par le biais d’une reconstitution, de démonstrations et d’expositions, les spectateurs ont en ont appris plus sur les belligérants, Français et Anglais marchant cette fois main dans la main, au sein d’une Triple Entente formée avec la Russie, contre la menace allemande, austro-hongroise et italienne.
Cette fin de semaine au fort historique de Niagara-on-the-Lake a ainsi permis de commémorer de façon ludique et pédagogique un conflit qui a pris fin il y a un siècle, le 11 novembre 1918, et dans lequel s’est bâti une partie de l’identité canadienne, notamment lors de la conquête de la Crête de Vimy qui reste la victoire canadienne la plus célébrée au pays.