Cela faisait un bon moment que l’idée était dans l’air et, malgré plusieurs initiatives en ce sens, rien n’avait jusqu’à présent été fait. La question du changement de nom du Centre français Hamilton fut remise à l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle (AGA) de l’organisme, le 6 juin dernier, mais cette fois pour annoncer qu’une décision avait été prise.

Le conseil d’administration (CA) a ainsi proposé aux membres de renommer cette institution culturelle « Centre francophone Hamilton ». Lisa Breton, directrice générale, a expliqué que ce choix était motivé par sa simplicité. Sans bouleverser les habitudes bien ancrées tout en étant plus inclusif, ce nouveau nom permettra aussi à la population de ne pas confondre le Centre avec d’autres entités. L’assistance, massivement favorable, a entériné cette suggestion.

Un autre changement a cependant généré davantage de débat. Il était proposé aux membres de limiter l’appartenance au CA à deux mandats consécutifs de trois ans. Il demeurerait évidemment permis de se faire élire un plus grand nombre de fois mais jamais pour un troisième mandat de suite. Cette modification aux règlements se justifie par la volonté de forcer un constant renouvellement des personnalités, et donc des idées, à la barre de l’organisme. Le fait qu’il s’agisse d’une limitation posée au choix démocratique des membres et la difficulté de dénicher de nouveaux candidats dans une petite communauté sont deux objections qui ont été soulevées mais en vain : l’assemblée a là encore appuyé cette proposition du CA.

Les états financiers ont été l’occasion de faire connaître le montant de la vente de la maison sur la rue King. Cette ancienne résidence avait pendant longtemps servi de bureaux au Centre français jusqu’à ce que la décision soit prise de déménager au centre-ville. L’organisme souhaitait conserver le bâtiment et le louer mais comme personne ne s’était montré intéressée, le CA avait donc entrepris de le vendre. Environ 220 000 $ se sont ainsi ajoutés aux revenus du Centre au cours du dernier exercice financier.

Comme c’est toujours le cas, l’AGA fut l’occasion de prendre connaissance du rapport de la direction générale. Mme Breton est revenue en quelques mots sur diverses activités, en particulier la FrancoFEST 2015. Elle a également mis l’accent sur les changements sur le plan de la logistique et de la publicité et fait remarquer que le Centre est maintenant reconnu partout comme un diffuseur efficace. L’organisme, a-t-elle précisé, s’efforce également de rejoindre une clientèle francophile. « Je remercie mon équipe. C’est grâce à leur ingéniosité que l’on a de beaux projets », a conclu Lisa Breton avant de rendre hommage aux bénévoles.

Que serait une AGA sans l’élection d’un CA? Les membres ont donc porté à la tête de l’organisme Stéphane St-Louis, Bernard Dubois, Raymond Therrien, Mouna Bile, Joël Anthony Forget, Joseph Allan, Christine Rees, Philippe Gagnon et Annick Ménard. Ce seront eux qui auront à décider des prochaines orientations de cet organisme qui entame sa 46e année d’existence avec un nouveau nom, le Centre francophone Hamilton.

Photo: Le conseil d’administration. De gauche à droite : Joël Anthony Forget, Christine Rees, Philippe Gagnon, Stéphane St-Louis, Bernard Dubois, Raymond Therrien, Mouna Bile et Joseph Allan. Absente : Annick Ménard.