Dans toute la riche complexité d’un spectacle, il y a toujours un ou deux traits dominants qui retiennent l’attention du public. Nul doute que pour les spectateurs rassemblés à l’Académie catholique Mère-Teresa (ACMT) les 17 et 18 mai derniers, le chatoiement multicolore qui caractérisait la production La Petite Sirène en aura été l’un des faits marquants.

Chaque année, cette école secondaire de Hamilton offre une adaptation d’un spectacle ayant été présenté sur Broadway. Dans le cas de La Petite Sirène, ce n’est pas tant la comédie musicale, créée en 2007, qui en a popularisé l’histoire et les personnages que le film des studios Disney sortit en 1989. Ce long métrage ne s’est guère démodé et la sirène Ariel est depuis longtemps entrée au panthéon des personnages facilement reconnaissables par tous, incluant les jeunes enfants nés bien après son apparition sur les écrans de cinéma.

Des dizaines de personnes se sont impliquées dans la création de ce spectacle de l’ACMT comme en témoignait la courte vidéo projetée avant le début de la pièce et qui en retraçait les préparatifs. Quelques noms se détachent néanmoins du lot. D’abord, celui des directrices artistiques Lorraine Girouard et Josée Bergeron-Scibetta, deux enseignantes en art. Puis, parmi tous les membres de l’équipe technique, Jocelyne Desjardins, une autre enseignante spécialisée dans les arts, mérite une mention spéciale. En effet, en tant que designer et chef costumière, elle était responsable de ce qui devait être un des attraits majeurs de La Petite Sirène.

Ainsi, le public a pu constater que les comédiens étaient tous vêtus de costumes qui se distinguaient non seulement par leur beauté, mais aussi par leur ingéniosité. Il faut dire que représenter sur scène le monde sous-marin n’est pas un défi des plus simples. Or, le jeu des comédiens, la manière dont ils étaient costumés, leurs accessoires, le décor et l’utilisation de la lumière et de diverses projections a permis de créer une atmosphère onirique rappelant le fond de la 

mer.

Quant aux comédiens, ils ont offert une performance à la hauteur des attentes. Allison Holden interprétait le rôle d’Ariel et Darcy Curran celui du prince Éric. Ursula, la sorcière des mers, était jouée avec brio par Danielle Frenette tandis que le roi Triton était interprété par un Alexandre Black méconnaissable avec sa longue barbe. Jeanna LeBlanc a incarné le poisson Polochon avec dynamisme tandis que Lilly-Hanne Kangombe s’est imposée dans le personnage du crabe Sébastien. D’autres comédiens, de la 7e à la 12e année, étaient sur scène pour interpréter des personnages secondaires ou des figurants.

Voilà donc une autre réussite théâtrale à l’actif de l’ACMT qui a encore réussi à ravir un public nombreux et de tous âges.

 

Photo: Comédiens et membres de l’équipe technique réunis le temps d’une photo