Rendre hommage à la planète et agir durablement pour sa préservation est crucial, surtout à un moment aussi critique de l’humanité en termes d’écologie, de sauvegarde de la faune et de la flore, de propreté des océans. Dans la région du Niagara, un certain nombre d’initiatives ont été prises afin de réunir la population autour de ce thème vital qu’est la Terre.
L’école élémentaire Saint-Joseph de Port Colborne par exemple a dédié toute une semaine à la Terre cette année. « Chaque classe avait une couleur différente pour représenter les océans, les forêts…, affirme l’enseignante Sommers Elcich, puis toute l’école s’est réunie pour former une planète ». Chansons et vidéos sur le thème de l’écologie ont rythmé ces quelques jours verts, ainsi que plusieurs activités centrées sur le papier recyclé et le ramassage des ordures. L’électricité a même été coupée pendant une heure dans le cadre d’une initiative nationale d’économie d’énergie.
Le jour de la Terre est le plus important évènement de sensibilisation écologique au monde et fut créé aux États-Unis en 1970 par le sénateur Gaylord Nelson, dans le but de contraindre le pays à prendre des engagements clairs dans le sens de la sauvegarde de la planète. Il fait suite à Une heure pour la terre, qui s’est déroulée le 28 mars dernier et qui consiste à éteindre les lumières artificielles et débrancher les appareils électriques non essentiels pendant une heure. Le mois dernier, 170 pays ont participé à cette édition afin de lutter contre les changements climatiques.
Cette journée est une première étape, destinée à sensibiliser la population et qui rencontre un succès croissant auprès de l’opinion internationale. L’impact de ce jour de la Terre est pour l’instant négligeable au regard des efforts qu’il faudrait mettre en œuvre pour régler les problèmes actuels. Certains pointent en revanche le fait que cette journée internationale occulte tous les autres évènements à portée écologique, focalisés sur des points spécifiques. Toutefois, à l’aube de la Conférence de Paris sur les changements climatiques qui aura lieu en décembre 2015 et qui regroupera les plus hautes autorités mondiales en la matière, il est important de multiplier les actions de ce type afin de montrer l’urgence de la situation et de faire pression sur les principales industries responsables des dérèglements.
Le 22 avril compte donc comme un petit pas pour l’homme, mais un grand pour la planète qui ne peut que bénéficier d’actions en sa faveur. Raréfaction de l’eau potable, sécheresse, déforestation, catastrophes naturelles diverses et extinction progressive de nombreuses espèces animales ne font que confirmer ce qu’une majorité d’experts climatiques tente de faire comprendre aux différents gouvernements depuis une décennie : il faut agir maintenant. Les réticences d’ordre économique sont en général invoquées pour justifier l’inaction mais les décisionnaires oublient trop souvent que quand il n’y aura plus de planète, ou tout du moins lorsque la vie et les ressources de celle-ci ne seront plus stables ni préservées, l’économie ne s’y épanouira plus.
Photo: Les élèves de l’école Saint-Joseph à Port Colborne