La 8e édition du gala des prix Trille Or, qui se tiendra le 7 mai prochain, comptera parmi ses nominés un acteur de la scène culturelle des plus importants dans le sud de l’Ontario. Dans la catégorie « Meilleur diffuseur », le Centre Français Hamilton se mesurera en effet à quatre autres organismes du nord de la province et de la grande région d’Ottawa. Cette nomination illustre bien tout le professionnalisme de l’équipe du Centre français et la place irremplaçable que cette institution a acquise, au cours de ses quatre décennies d’existence, au cœur de la vie artistique de Hamilton.
Pareille reconnaissance, sans même avoir encore remporté de prix, peut déjà entraîner des conséquences positives pour l’organisme. Qui dit nomination dit renommée et, pour les artistes, il s’agit là d’un gage de qualité et de succès. « Ils savent que s’ils viennent à Hamilton, ils seront bien accueillis et qu’il y aura une foule pour les voir », estime Lisa Breton, directrice générale du Centre français. Au fil des années, l’organisme a en effet développé un public qui s’agrandit toujours et qui demeure fidèle. Avec des assises aussi solides et une crédibilité qui n’est plus à prouver, il est plus facile de nouer des partenariats avec d’autres entités et d’obtenir des subventions des gouvernements.
Trille Or ou pas, le Centre français poursuivra sur sa lancée. « 2015 est une année chargée pour nous », confie Mme Breton, évoquant entre autres la coordination d’activités francophones et la promotion d’artistes de langue française dans le cadre de la cérémonie des Juno Awards
qui se tiendra en mars à Hamilton. Qui plus est, à partir de septembre, la programmation de l’organisme sera un peu plus dense, grâce notamment aux revenus de la billetterie, comme quoi, lorsque bien gérées, les réussites peuvent faire boule de neige.
Mais qui dit 2015 dit aussi « 400e ». Cette célébration du fait français en Ontario ne passera pas inaperçue au Centre français Hamilton qui a l’intention de mettre en circulation une bière commémorative sur cette thématique. Élodie Bernard, une nouvelle employée de l’organisme, est responsable de ce projet. « Cette bière sera distribuée lors des évènements en lien avec le 400e », confirme-t-elle, tout en ajoutant qu’il sera également possible de s’en procurer à la microbrasserie qui la produira. Mme Bernard espère aussi impliquer les détaillants d’alcool dans ce projet afin de lui donner le plus grand retentissement possible. Pour trouver un nom original à cette bière, le Centre français fait appel au public qui peut lui transmettre ses suggestions par le biais de son site web. Un peu plus tard, un autre concours sera ouvert pour trouver un visuel intéressant à l’étiquette sur laquelle figurera un message portant sur la francophonie. Il reste encore bien des détails à fignoler mais cette bière devrait voir le jour rapidement : c’est le 12 mars, dans la foulée des Juno Awards, qu’elle devrait être officiellement lancée.
C’est en grande pompe que le Centre français Hamilton a entamé 2015 avec nul autre que les Chiclettes et leur spectacle Hollywood. Les Chiclettes n’ont plus besoin de présentation : le trio, formé de Nathalie Nadon, Julie-Kim et Geneviève Cholette, s’est produit le 31 janvier dernier devant un public ravi de cette visite de marque dans leur ville. Leur prestation théâtrale, prétexte à chansons enjouées accompagnées de quelques pas de danse, s’ancre dans le répertoire et l’ambiance des années 1940 et raconte les pérégrinations du groupe dans la capitale du cinéma. Encore une fois, le Centre français Hamilton aura su faire salle comble avec ce qui se fait de mieux dans le milieu artistique franco-ontarien.
Il n’y a pas à dire, le Centre français ne vogue pas seulement de succès en succès mais aussi de projet en projet dont ce spectacle des Chiclettes n’était qu’un avant-goût. Les occasions ne manqueront pas de rappeler, au cours de l’année, combien l’organisme fait honneur aux francophones de Hamilton.
Photo: Les Chiclettes en spectacle à Hamilton