On en avait eu un avant-goût avec l’exposition sur Clément Bérini le 4 octobre dernier. Mais c’est lors de la soirée du 17 octobre que les célébrations ont officiellement pris leur envol pour marquer le 10e anniversaire de l’Association des francophones de Kitchener-Waterloo (AFKW). La rotonde de l’hôtel de ville de Kitchener a accueilli la tenue du spectacle prévu pour l’occasion de même que les quelques invités spéciaux desquels un discours était attendu.

C’est en effet avec la reconnaissance publique des autorités que l’AFKW a entamé cette soirée. D’abord par un bref discours du commissaire aux services en français François Boileau, qui a tracé à grands traits sa visite dans la région. C’était la première fois que M. Boileau faisait escale à Kitchener où il a rencontré des membres de la communauté de langue française pour s’entretenir avec eux de leur réalité. À un autre moment de la journée, Me Boileau a fait le saut de l’autre côté de la 401 pour se rendre à l’école secondaire Père-René-de-Galinée où il a trouvé les élèves très enthousiastes. Le député fédéral de Kitchener-Waterloo, Peter Braid, a pour sa part souligné à quel point l’AFKW contribue à l’épanouissement des francophones de la région tandis que Ken Seiling, président de la Région de Waterloo, a entre autres mentionné que dans sa famille, les jeunes apprennent le français. Puis, Lucie Allard, représentant la Fondation Trillium de l’Ontario, a évoqué un des récents projets de l’organisme, soit la création d’un annuaire des services en français offerts dans la région.

Avant que le spectacle ne commence, un dernier invité d’honneur s’est adressé à l’assistance, cette fois un peu plus longuement. Car Robert André, président fondateur de l’AFKW, ne pouvait passer sous silence les circonstances entourant la naissance de cet organisme. Franco-manitobain d’origine, M. André s’est établi dans la région de Waterloo à une époque où l’offre culturelle en français y était à peu près inexistante. Or, de temps à autre, il rencontrait des francophones, assez pour que lui vienne en tête l’idée d’une association s’adressant à eux. M. André, par l’entremise de Radio-

Canada, invita alors les francophones à se rassembler pour former un organisme qui les représenterait. Une vingtaine de personnes se présentèrent à ce rendez-vous crucial. Au gré des discussions, la nature et les principes de l’association ont été définis et c’est ainsi qu’est née l’AFKW. Robert André a également profité de son passage au micro pour rappeler la mémoire et les mérites d’Yves Béretta, décédé des suites d’un accident de voiture cet été.

Puis, les discours et les hommages ont fait place à la troupe Corpus et leur spectacle Camping Royal. Il est difficile de synthétiser en peu de mots cette prestation d’environ une heure dans laquelle se combinent musique, pantomime et théâtre vaudevillesque. Trois personnages se partagent la scène, soit un valet et deux reines. Ces dernières ont quitté le confort de leur foyer pour camper en pleine nature. Accompagnées dans leur aventure par leur imperturbable valet, elles passent leur journée à s’amuser et à tenter de survivre au choc de leurs habitudes avec les réalités de la vie en plein air.

L’AFKW n’a pas fini d’en mettre plein la vue : deux autres spectacles sont encore au programme de l’organisme qui, manifestement, a pris les grands moyens pour que son 10e anniversaire passe à l’histoire.

Photo : Camping Royal, le spectacle présenté devant le public et les dignitaires