Le 25 janvier, le Centre des aînés francophones de Port Colborne tenait son assemblée générale annuelle (AGA). La rencontre ne se serait en rien démarquée des précédentes assemblées si les membres n’avaient pas eu à débattre d’une triste possibilité : la fermeture de leur organisme.
En effet, la communauté francophone de Port Colborne vieillit rapidement et s’étiole d’année en année. Les bénévoles se font rares et la participation aux activités tend à diminuer. Le Centre des aînés, comme plusieurs organismes, fait face à ces défis, mais avec un handicap supplémentaire : les membres n’ont plus l’énergie qu’ils ont déjà eue pour prendre de lourdes responsabilités.
La coordonnatrice du Centre, Linda Johnston, ne travaille plus que deux jours par mois, de sorte que l’essentiel de l’administration incombe au conseil d’administration, notamment à la présidence. Lors de l’AGA, quelques participants ont évoqué les tâches que cela implique, entre autres d’être présent au Centre quasiment à temps plein afin de gérer la location de la salle.
L’organisme est en bonne santé financière et peut se compter chanceux de disposer d’un lieu de rassemblement, mais celui-ci représente une grande charge de travail que le conseil d’administration s’estime incapable d’accomplir pour des raisons de santé, de disponibilité ou autres. D’ailleurs, aucun des administrateurs n’a accepté de faire partie du conseil de direction, laissant le Centre sans président après que Claire Bélanger ait passé cinq ans à ce poste.
Cette situation représente en soi un grand problème et rien n’indique qu’il se résoudra de si peu. En une dizaine d’années, la liste de membres a fondu de moitié pour se chiffrer aujourd’hui à environ 65. Quant aux membres qui participent régulièrement aux activités, ils sont encore moins nombreux : une vingtaine, soit les mêmes qui étaient présents à l’AGA. Un de ceux-ci, un anglophone, fut sollicité à quelques reprises pour être président et l’assistance a étudié pendant quelques minutes les changements que cela pourrait nécessiter aux statuts et règlements d’un organisme officiellement de langue française. L’idée a cependant fait long feu.
Tous sont conscients que le Centre des aînés doit se réinventer pour survivre. Mais pour mener à bien des changements d’importance, il faudrait que le conseil d’administration s’investisse avec énergie et imagination dans ce projet tout en ayant une vision à long terme. L’équipe actuelle admet cependant manquer d’enthousiasme pour réaliser une telle tâche, ce qui est compréhensible lorsque l’on sait que plusieurs administrateurs n’occupent un poste que par sens du devoir et non par intérêt.
Pour pallier au plus pressant, l’assistance a appuyé une proposition visant à consacrer une somme de 1000 $ à l’entretien. Huit membres ont accepté de faire partie du conseil d’administration, soit Janette Toscher, Frank Pilote, Claire Bélanger, Olive Robitaille, Marie-Luce Côté, Colette Gosselin, Pauline Richard et Maurice Rozon. La prochaine activité rassembleuse du Centre des aînés francophones de Port Colborne sera le souper et la danse de la Saint-Valentin, le 11 février prochain.