Doit-on absolument avoir une raison pour se réunir autour d’un bon repas et passer une belle soirée entre amis? Pour le groupe de francophones rencontré le 17 septembre dernier, il semblerait que non! D’ailleurs, qui pourrait leur en tenir rigueur?
Cela se passait dans un restaurant asiatique de St. Catharines, mais n’importe quelle ville du Niagara aurait pu voir arriver le groupe qui se réunit le troisième mardi de chaque mois, essayant à chaque fois de nouvelles variétés de mets. Après la pause estivale, la rencontre de septembre marquait le retour de ces rencontres mensuelles.
Cela fait environ six ans que se tiennent ces soupers amicaux. Francine Legault, qui y participe depuis le début, est aujourd’hui responsable des quelques détails logistiques que nécessite leur organisation. La formule est simple : un nouveau restaurant est choisi dans la région du Niagara et Mme Legault, par l’entremise de sa liste d’envoi de courriels, fait savoir où se tiendra le souper. Les adresses électroniques d’environ 70 personnes se trouvent sur cette liste et parmi elles, un certain nombre, habituellement une dizaine, se retrouvera au restaurant. Bien qu’il y ait un noyau dur de participants, il y a toujours une alternance parmi les autres. Le lieu où se tient le souper joue sans doute pour beaucoup dans le nombre et la provenance de ceux qui s’y joignent. Il n’est pas rare qu’un nouveau convive prenne place autour de la table, soit parce qu’il aura demandé à être ajouté à la liste d’envoi, soit parce qu’il aura été invité par un participant régulier. Une fois par année, un souper est également organisé à la bonne franquette chez l’un des participants.
Qu’est-ce qui attirent les francophones de la région à ces rencontres? Pour Fabiola, de Niagara-on-the-Lake, c’est très simple : « Pour parler en français ». D’origine hispanique et ayant appris le français à Montréal, elle aime saisir cette occasion qui se présente régulièrement à elle de converser dans cette langue qu’elle a adoptée. « C’est très convivial », ajoute Nadine, de St. Catharines, qui n’en est pas non plus à sa première participation. Au bout de la table par contre, deux nouveaux venus, Robert et Johanne, un couple de St. Catharines : après avoir passé de nombreuses années à l’extérieur du Niagara, ils y sont revenus en 2005 et ont depuis renoué avec la vie sociale des francophones de la région. « On cherche des groupes qui sont plus jeunes, d’une plus grande diversité », explique Robert. Une préoccupation qui rejoint celles de Ghislaine, de Niagara Falls, « J’aime bien rencontrer des gens, voir la diversité ».
De part et d’autre de la table, quelques blagues fusent et des conversations enjouées se nouent, interrompues seulement le temps de goûter aux plats apportés par la serveuse. Le bouche à oreille fait son œuvre, faisant connaître les activités animant la communauté de langue française.
Le mois prochain, un autre restaurant accueillera le joyeux groupe. Pour ceux qui voudraient s’y joindre, il suffit simplement de contacter Francine Legault à flegault@otf.ca afin de connaître le lieu où se tiendra le souper.
Photo : Le groupe du 17 septembre