Lorsqu’il s’agit d’agir en francophone et pour le bien de la communauté, tous les moyens sont bons pour répandre la bonne parole. Même si les traditionnels panneaux de réclame sont encore largement utilisés pour promouvoir les services en français, le XXIe siècle exige que les moyens modernes soient mis à profit. Le Web est évidemment en première ligne dans cette « bataille du message », et cela, l’Association canadienne-française de l’Ontario régionale Hamilton (ACFO Hamilton) l’a bien compris. 

C’est dans le cadre d’une vaste campagne de reconstruction que cet organisme est récemment devenu actif sur la toile, et plus particulièrement sur les réseaux sociaux, comme annoncé lors de la dernière assemblée générale de novembre 2013. Dans le cadre de la Semaine de la Francophonie, l’agent de développement de l’ACFO Hamilton, Sébastien Skrobos, ainsi que l’équipe ont décidé de mettre en place un Défi des sept résolutions francophones.

Du 17 au 23 mars, un rendez-vous quotidien fut mis en place, rappelant quelles devraient être les actions des francophones de l’Ontario. Des choses aussi simples et vitales que « l’utilisation systématique des services offerts en français ». Les internautes ont pu suivre cet évènement en ligne à partir de leur compte Facebook ou Twitter et furent largement encouragés à partager leurs impressions.

M. Skrobos détaille ce succès : « L’idée était de célébrer la francophonie et de sensibiliser à la défense du français. Nous avons parfois du mal à rejoindre les francophones, et c’est pourquoi il est important de multiplier les actions. » La campagne a eu un réel impact, pas seulement en Ontario, mais à travers tout le Canada. « Notre campagne a été reprise en Alberta, dans les Maritimes, ajoute-t-il. Nous avons en plus reçu beaucoup de soutien du Commissaire aux langues officielles. » La suite à donner à cette initiative est désormais à l’étude : « On réfléchit à ce l’on pourrait faire, car ce qui a marché c’est l’effet de surprise. On cherche à prolonger ça », conclut-il.

Avec une audience d’environ 12 000 personnes utilisant Facebook en français dans la région de Hamilton, l’impact d’une telle campagne peut avoir un réel effet sur les internautes. Les francophones se servant régulièrement du fameux réseau en anglais pourraient même être tentés de l’utiliser dans la langue de Molière, en guise de première étape.

Les opérations de communication se passant désormais autant sur internet que sur le papier, il est important de mettre tout en œuvre pour inciter jeunes et moins jeunes à s’impliquer dans la vie sociale et associative de leur ville, dans leur langue. Une initiative intelligente et bien réalisée qui place l’ACFO Hamilton au premier rang de la génération 2.0.