Le mardi 28 août, les représentants des organismes membres de l’Interagence de Hamilton se réunissaient pour faire le point sur leurs activités et projets. L’Entité 2 a notamment profité de l’occasion pour annoncer aux autres participants à la rencontre que ses récentes recherches étaient terminées et désormais disponibles sous forme de rapports. Ceux-ci, comme les consultations qui ont précédé, portent sur les besoins et priorités en matière de soins de santé des communautés francophones de l’ensemble du territoire couvert par l’organisme.

Le directeur général de l’Entité 2, Sébastien Skrobos, a soumis les trois rapports à l’attention des participants. L’un portait sur les services de soins communautaires et en particulier leur accessibilité pour les aînés de langue française. Des sondages, entretiens individuels et consultations d’experts ont été mis à profit pour détailler la situation actuelle.

Ainsi, par exemple, les visites à domicile constituent le service qui est le plus utilisé et qui figure en tête des priorités pour les régions où il n’est pas offert. L’étude s’attarde également à la question de l’isolement, dont celui des aînés francophones lorsqu’ils se retrouvent dans des résidences de soins de longue durée desservant une clientèle essentiellement anglophone. Les répondants ont aussi manifesté le désir d’être mieux aiguillés dans leur navigation des services communautaires qui, idéalement, devraient tous être disponibles en français.

Un autre rapport se penchait sur la santé mentale et la toxicomanie et, là encore, l’étude visait à déterminer les besoins et le degré d’utilisation des services. Trois priorités se sont dégagées : une meilleure diffusion de l’information, l’établissement de services spécialisés et la consolidation des services les plus demandés, soit ceux destinés à traiter la dépression, l’anxiété, la démence et les pensées suicidaires.

Le sondage a révélé que 11 % des répondants ou un membre de leur famille ont eu recours à des services de traitement de toxicomanie au cours des cinq dernières années. Parmi ceux qui ont utilisé des services de santé mentale, 56 % ont demandé à être servis en français et, de ce nombre, 45 % n’ont pu obtenir de services dans leur langue. Au chapitre des idées à mettre en oeuvre, les répondants souhaitent entre autres voir les services être étendus au-delà de Welland et Hamilton et être mieux assistés dans leur navigation du système.

Le troisième rapport de consultation portait sur les entretiens individuels effectués auprès d’une trentaine de francophones afin de déterminer les défis auxquels ils sont confrontés pour accéder à des services dans leur langue. Les participants ont raconté leurs histoires personnelles liées à l’immigration et l’équité en santé, aux soins primaires, aux aînés et aux soins communautaires de même qu’à la santé mentale. Identifier les lacunes du système et recommander des solutions faisaient partie intégrante de cette démarche.

Sébastien Skrobos a conclu son intervention en mentionnant que l’assemblée générale annuelle de l’Entité 2 se tiendra le 25 septembre à Guelph. Les autres participants à l’Interagence ont également ajouté leur grain de sel à la rencontre. Ainsi, Julie Léger, coordonnatrice à l’ACFO-Hamilton, a parlé des festivités du Jour des Franco-Ontariens. Le chef régional du Collège Boréal de Hamilton, Baptiste Alain Bourquardez, a annoncé l’embauche de nouveaux employés et a élaboré sur les programmes débutant en septembre. Pour sa part, Lisa Breton, directrice générale du Centre francophone Hamilton, a évoqué la programmation culturelle de son organisme pour les prochains mois : spectacle scolaire pour 2000 élèves cet automne, collaboration avec le Musée des beaux-arts de Hamilton pour la présentation de longs métrages en français au Festival du film, visite de l’auteur Gabriel Osson au club de lecture en février, activité de peinture artistique, atelier culinaire pour enfants, etc.

Bref, la communauté francophone de Hamilton s’apprête à sortir de son assoupissement estival et à entreprendre une nouvelle année avec confiance.

PHOTO : Les participants à la rencontre ont notamment parlé de leurs projets.