Le printemps, c’est la nature qui reprend vie. En pareil contexte, pourquoi ne pas s’attarder un peu à une œuvre écologiste? C’est ce qu’on fait les élèves de l’École secondaire catholique Jean-Vanier de Welland en présentant, au cours de la première semaine d’avril, une série de représentations d’une pièce de théâtre basée sur Le Lorax.
Publié pour la première fois en 1971, Le Lorax est un livre pour enfants de Theodor Seuss Geisel qui a connu un regain d’intérêt en 2012 avec son adaptation en film d’animation. La pièce préparée par la troupe Les Zimparfaits s’en inspirait d’ailleurs largement. Cela permettait de mettre en scène un univers visuel déjà connu de la plupart des spectateurs, ceux-ci étant surtout des élèves des écoles nourricières de Jean-Vanier. Le spectacle, d’une heure vingt minutes, fut rendu possible grâce au travail d’environ 55 élèves de la 7e à la 12e année, comédiens et membres de l’équipe technique, qui manifestement avaient pris grand plaisir à transposer sur scène cette œuvre originale et sympathique.
En quelques mots, l’histoire se résume comme suit : Ted (Mickaël Girouard) est un jeune garçon résidant dans une ville d’où la végétation a totalement disparu, remplacée par le béton et le tout-synthétique. Pour gagner le cœur de sa voisine (Taylor-Brooke Charrois), il se met en quête d’une rareté : un arbre. Sa grand-mère (Sabrina King) lui confie qu’un ermite résidant hors de la ville pourrait l’aider dans son projet.
Ted part donc à la recherche de ce mystérieux personnage pour s’apercevoir que la ville est environnée d’un désert contaminé, triste et stérile. L’ermite (Nicolas Gauthier) accepte de raconter ce qu’il sait à propos des arbres et la façon dont ils ont disparu. Un rapide changement de décor et l’arrivée sur scène de nouveaux comédiens donnent vie au récit où les spectateurs découvrent qui fut l’ermite dans sa jeunesse (Guillaume Vincelette-Barrette) : un inventeur idéaliste cherchant à créer un produit qui soit un succès commercial. Il y parvient, mais au prix de la destruction des ressources naturelles, ce qui le place en porte-à-faux avec le Lorax (Noa Mudrik), une créature mythique qui protège la forêt.
Réalisant son erreur, l’ermite remet à Ted la dernière graine d’arbre en sa possession. Le jeune garçon décide alors de faire comprendre aux résidents de la ville l’importance de respecter l’environnement, mais rencontre sur son chemin le maire (Quentin Faivre), un baron de l’industrie qui tentera de s’opposer à ce nécessaire changement de mentalité. Finalement, la population se ralliera aux idées de Ted, entreprend des travaux de reboisement et l’ermite se réconcilie avec le Lorax.
Les décors de la pièce étaient bien conçus et l’histoire était ponctuée de chansons que les comédiens ont interprétées avec énergie et éloquence. Plusieurs ont remarqué le jeu convaincant des élèves, très à l’aise sur scène. C’est donc avec un plaisir partagé autant par l’assistance que les membres de la troupe que ce message environnementaliste a occupé les esprits.
Photo : le Lorax s’interpose pour prévenir la destruction de la forêt.