Il y en avait du beau monde rassemblé au Conservatoire royal de musique durant la soirée du 4 octobre. La ministre déléguée aux affaires francophones, Marie-France Lalonde, la présidente du Conseil de planification pour une université de langue française, Dyane Adam, et les acteurs majeurs de la francophonie en Ontario avaient répondu présent à l’invitation lancée par le Commissaire aux services en français, François Boileau.
L’obtention d’un nouveau statut à titre d’officier indépendant de la législature (obtenu en 2014), le déménagement dans de nouveaux locaux ou encore la présentation de nouveaux employés (l’équipe a doublé le nombre de ses employés), sont autant de bonnes excuses pour se rassembler et revenir sur les progrès accomplis.
La ministre déléguée aux Affaires francophones a pris la parole pour souligner l’importance du rôle du Commissariat, l’une des « réalisations les plus importantes pour la francophonie ontarienne ».
L’adoption d’une définition inclusive de Loi 8, la création d’un groupe d’experts pour atteindre 5% d’immigration francophone en Ontario, la mise en œuvre d’un projet pilote pour l’accès aux services de la justice en français à Ottawa sont autant de dossiers marqués de la patte du Commissariat.
Le commissaire est revenu sur plusieurs « bonnes nouvelles » telles que le maintien du Centre Jules-Léger, seule école de langue française pour les enfants sourds et aveugles, ou encore la nomination de Dyane Adam à la tête du Conseil de planification pour une université de langue française.
La loi 2.0
S’il a fallu deux ans au Commissariat pour envoyer les invitations pour sa pendaison de crémaillère, c’est tout simplement le temps qu’il a fallu pour installer le WiFi, expliquait ironiquement les animateurs de la soirée, le groupe d’humoristes
Improtéine.
Basé à Ottawa, les humoristes réalisent notamment de nombreuses vidéos humoristiques sur les Franco-Ontariens et c’est à eux qu’a fait appel le Commissariat pour réaliser sa nouvelle campagne afin de faire connaître le Commissariat aux services en français ainsi que la Loi sur les services en français.
Adressé notamment aux plus jeunes, c’est « la Loi 2.0 », comme l’a présentée François Boileau à l’assemblée. La vidéo de quelques minutes revient sur le rôle du commissaire et l’intérêt de la Loi, le tout avec un ton bien particulier, définitivement éloigné des habituels témoignages bureaucratiques.
Laurence Stenvot