Lorsqu’il s’agit de célébrer la fête des Mères, rien ne peut arrêter SOFIFRAN, quitte à ce que cela se passe sur Zoom. « Dans son calendrier d’activités, la fète des Mères a toujours été une des priorités de SOFIFRAN, a commenté Gina Isidore, présidente de l’organisme. En ce 9 mai, soyons heureuse de célébrer cet événement ensemble car nous, les femmes, sommes les piliers de la société. »
Cette activité bilingue – à l’image de la clientèle croissante et diversifiée de SOFIFRAN – a débuté en musique avec Marie Sherlyne Jean Charles qui a interprété une chanson en hommage aux mères. Josette Aubourg-Valcourt lui a succédé et c’est de son côté par le biais de la poésie qu’elle leur a exprimé son admiration et sa gratitude.
Or, la dimension artistique de l’événement reposait pour l’essentiel entre les mains d’une habituée bien connue des rencontres culturelles et sociales : Justine Gogoua. Ses chansons, ancrées dans le folklore africain, ont ponctué l’activité et se sont couplées à ses réflexions personnelles. Mme Gogoua a ainsi abordé la nature de la maternité et les défis, surtout en période de confinement, qui lui sont liés. Elle a aussi, détour innatendu, ramené l’attention des participantes aux questions environnementales, plus précisément la destruction des forêts africaines et amazoniennes, qui se trouvent à être le milieu de vie traditionnel de plusieurs peuples.
Les organisatrices de l’activité avaient également concocté un quiz en 12 questions pour tester les connaissances du public quant à SOFIFRAN et son histoire. Les participantes ont ainsi appris – ou se sont remémorées – que l’organisme a été fondé le 11 décembre 2007, qu’après deux changements de nom s’appelle désormais Solidarité des femmes interconnectées et des familles francophones du Niagara, que son mandat se décline en quatre secteurs (social, économique, éducatif, développement culturel), que son festival annuel s’appelle le Festiv’Ébène, etc.
Le premier prix, soit une mijoteuse, a été remporté par Marie Sherlyne Jean Charles, et le deuxième, constitué d’un ensemble de savons faits main, a été décroché par Alaa Hejji.
Cela dit, la tradition veut, chez SOFIFRAN, que chacune des participantes à la fête des Mères se fasse remettre un cadeau, à la différence que, cette année, il leur faudra aller le chercher au bureau de l’organisme.
Justine Gogoua n’a pas tout à fait eu le mot de la fin, mais sa dernière intervention aurait pu faire office de conclusion à cette activité rendue possible grâce au soutien financier du Centre communautaire Le Griffon. L’artiste a invité les mères à ne pas se mettre trop de pression sur les épaules et à s’accorder du temps pour soi. Qui plus est, bien que la fête des Mères soit l’occasion idéale pour les « enfants » de tous âges de remercier leur maman, rien n’oblige à circonscrire à cette journée cette effusion de tendresse toute naturelle et bien méritée.