Après La Collection de Noël en décembre et Les Richesses de la vie en janvier, le centre d’art Joshua Creek Heritage d’Oakville poursuit sa série d’expositions en accueillant les travaux de Louise Laroche, du mardi au dimanche de 13 h à 16 h. Le public peut depuis le 2 avril dernier y contempler une cinquantaine de tableaux réalisés à partir d’une technique singulière créée et développée sur place par l’artiste.
« Ce sont des monotypes. J’applique plusieurs couches au crayon aquarelle sur plastique que je passe sous une presse. Je sculpte ensuite la matière pour obtenir une œuvre originale », raconte l’artiste qui recourt aussi au collage et à la gravure.
Le résultat est saisissant. Faisant interagir des fragments juxtaposés, s’inspirant de la nature et des cultures primitives, Louise Laroche donne à voir des tableaux abstraits, intemporels, suggérant un changement d’état, une évolution, sous forme de réflexion ou de totémique. Le travail sur la profondeur, la couleur et la texture, interpelle, questionne et stimule l’imaginaire. « Cette technique aboutit souvent à des surprises, explique-t-elle. Ce que je pensais réaliser au départ évolue au fur et à mesure des coups de lame pour donner un résultat final inattendu. »
Longtemps en résidence au centre d’art, l’artiste diplômée de l’école d’art de l’Université de Laval a trouvé dans la campagne d’Oakville un lieu propice à l’imagination et à la création dans la ferme réaménagée en galerie et en studios par la propriétaire des lieux.
« Je suis arrivée en 1990 pour effectuer un stage et apprendre l’anglais. Sibyl Rampen a été une rencontre importante dans mon cheminement artistique. Elle m’a permis d’exprimer ma sensibilité et m’a fait découvrir cette technique que j’approfondie depuis 25 ans ».
Une exposition à découvrir au centre d’art Joshua Creek Heritage d’Oakville jusqu’au
21 mai.
Photo : Sybil Rampen (à gauche), propriétaire du centre d’art, et l’artiste Louise Laroche.