L’année n’aura pas été de tout repos pour Solidarité des femmes et familles immigrantes francophones du Niagara (SOFIFRAN) qu’il faut désormais appeler Solidarité des femmes interconnectées et des familles francophones du Niagara.
Si plusieurs subventions d’importance ont fait défaut à l’organisme communautaire de Welland, l’équipe a suivi à la lettre un calendrier d’activités 2017-2018 très dense pour servir une population dont les attentes sont fortes.
L’assemblée générale annuelle (AGA) a été l’occasion de revenir sur les principaux événements qui ont rythmé le dernier exercice. Sur le plan artistique et culturel, le Café littéraire, le Festival des lucioles, Festiv’Ébène et les portes ouvertes dans la cadre du Festival des arts folkloriques ont été reconduits avec succès et s’imposent comme des rendez-vous incontournables pour la communauté de la Péninsule.
En termes de prévention également, l’organisme n’a pas baissé la garde en organisant divers ateliers que ce soit lors de la Semaine de sensibilisation des victimes d’actes criminels, de la Semaine de l’immigration ou de la Journée internationale de la femme.
L’association a aussi multiplié les activités liées à l’éducation, la justice et entrepreneuriat en petits groupes pour accompagner les immigrants dans leur intégration, tout en restant connectés à leur communauté.
Capitalisant sur ces succès et en dépit d’un déficit financier, la directrice Fété Kimpiobi aborde la nouvelle programmation avec ambition et pragmatisme. « On compte renouveler les ateliers sur la la cuisine santé et l’entrepreneuriat, avance-t-elle. Il y a dans le Niagara un fort esprit d’entreprise chez les femmes qui ont des compétences et des savoir-faire qu’il faut mettre en valeur. On veut libérer et promouvoir ce potentiel, au-delà des frontières régionales. On souhaite aussi mettre l’accent sur la lutte contre la violence et donner à nos jeunes plus de possibilités de s’épanouir sur le plan culturel et artistique. »
Une des demandes de subvention de SOFIFRAN vise cet aspect très précis. « L’objectif serait de mettre un espace à leur disposition où ils puissent faire de la peinture, de la musique et du bricolage, accompagnés par des professionnels, eux aussi issus de l’immigration, détaille la directrice. On veut focaliser leur attention sur les arts et la création, en lien avec leurs valeurs culturelles d’origine. C’est très important car les bêtises que l’on commet à l’adolescence proviennent souvent d’un manque de repères. Ce serait formidable d’avoir ce financement, à la fois pour prévenir la déviance et développer l’esprit créatif de notre jeunesse. »
De beaux projets sont donc en perspective comme a pu les apprécier le conseil d’administration présidé par Nyarai Kapisavanhu et composé de la vice-présidente Clarice Djuikouo, la secrétaire Sonneja Desrosiers, la trésorière Kettia Zéphir et les administratrices Nadine Numa, Marie-Dominique Laborde et Ismène Fonrose.
Rendez-vous est donné à la communauté le samedi 25 août pour une soirée-spectacle de levée de fonds au Battlefield Gospel Arena, à Niagara Falls.