Issue du regroupement des caisses de Welland et Pointe-aux-Roches-Tecumseh, la Caisse populaire Desjardins Sud-Ouest Ontario tenait le mardi 24 avril sa première assemblée générale annuelle, à Welland.

Lors de cet exercice, il a largement était question du virage technologique engagé par le mouvement coopératif financier pour s’adapter aux nouveaux modes de transaction bancaire, de plus en plus dématérialisés. « La part des transactions autonomes (via internet, depuis les téléphones mobiles notamment) est passée de 34 % à 91 % entre 1991 et 2017, a étayé le directeur général Christian Paradis, qualifiant cette évolution de révolution. »

Christian Paradis, directeur général de la Caisse populaire Desjardins Sud-Ouest Ontario

Ce bouleversement digital synonyme de baisse du nombre de caisses et de personnel en Ontario comme au Québec n’est pas forcément bien vécu par les membres les plus âgés, attachés à la confiance que leur procure un rapport humain de proximité. Interpellé à ce propos, M. Paradis a évoqué une tendance à laquelle il fallait s’adapter plutôt que de la subir. « Nous allons poursuivre cette adaptation en améliorant les expériences offertes sur tous nos canaux, que ce soit sur internet, au téléphone ou à la caisse », a-t-il affirmé. Dans cette optique, de nouveaux guichets automatiques devraient être bientôt déployés pour mieux répondre aux besoins.

Les regroupements tel celui de la Caisse Sud-Ouest ont surtout permis de conserver une activité soutenue et une rentabilité confortable. Avec plus d’un milliard de dollars de volume d’affaires (en hausse de 15 %), 31,5 millions $ de capitaux propres, 9,9 millions $ de revenu d’intérêt et 5,3 millions $ de résultat net (en croissance de 140 %), les économies d’échelle réalisées par la jeune entité ont porté leur fruit dès la première année de fonctionnement.

Des membres de la caisse.

Et la tendance devrait se poursuivre puisque les caisses populaires de l’Ontario et de la Fédération des caisses populaires de l’Ontario envisagent elles aussi un regroupement. « Une réflexion s’est amorcée afin de concevoir un modèle d’affaires permettant aux caisses de répondre encore mieux aux besoins évolutifs de leurs membres et d’assurer la pérennité de l’organisation au profit des générations futures », a déclaré la présidente Lucie Huot. Se basant sur les résultats d’une étude de faisabilité, les représentants des deux parties devaient se réunir fin avril pour statuer sur l’opportunité de poursuivre les travaux, avant de soumettre le projet à l’approbation des membres.

Réélue pour un mandat de trois ans à la tête du conseil d’administration, Lucie Huot a par ailleurs évoqué un certain nombre de changements de pratiques intervenus au cours de la dernière année financière telles que la suppression des frais de virement Interac ou la modification du moment où sont appliqués les frais d’effet sans provision des chèques, offrant ainsi un délai supplémentaire aux quelque 10 000 membres que compte la caisse afin d’honorer les montants.

Lucie Huot est reconduite pour trois ans au poste de présidente.

Dernière nouveauté en date, la mise en place en décembre dernier du centre d’expertise multidisciplinaire Service Signature Desjardins permet désormais d’accompagner les besoins financiers plus complexes.

Les autres administrateurs sortants Michel Yelle, Donald Lassaline et Clément Trudeau ont également été reconduits dans leurs fonctions au sein de l’institution qui poursuit son soutien à la communauté, à travers des dons, des partenariats et des initiatives (près de 39000 $ distribués depuis un an) telles les bourses d’étude de la Fondation Desjardins.

Photo (couverture) : Christian Paradis, Lucie Huot, Raymond Bourassa et Paul Lachance