Le CSC Hamilton-Niagara fait un bilan de sa croissance

Richard Caumartin

« Un quart de siècle, ça se fête! », c’est dans ces mots que le président du Centre de santé communautaire de Hamilton-Niagara (CSCHN), Gérald Lachapelle, a entamé la lecture de son rapport lors de la 25e assemblée générale annuelle de l’organisme le 25 septembre dernier à Hamilton.

Présentée dans le cadre enchanteur des Jardins botaniques Royaux de Burlington, cette réunion était suivie d’un repas et d’une prestation musicale intitulée « Soirée parisienne avec Édith Piaf », dont les chansons étaient interprétées par Colombe Hinse. Ce concert était offert dans le cadre des festivités du 25e anniversaire du CSCHN.

La rencontre était une occasion pour les dirigeants de faire un bilan des avancées depuis la fondation du CSCHN et de reconnaître certains bénévoles, employés ou personnes qui ont tracé la route du succès de l’organisme. Une présentation vidéo sur écran géant a d’ailleurs précédé l’activité pour présenter en images les grands moments de l’histoire de l’organisme communautaire.

« Je remercie plus particulièrement deux personnes dont la contribution a facilité la création du Centre de santé, Gilles Fontaine et Terry McCarthy, qui travaillaient à l’époque pour le ministère des Services sociaux et communautaires, et qui ont été les premiers à contribuer à l’obtention du financement initial et des premiers programmes », indique d’entrée de jeu M. Lachapelle.

Le président n’a pas manqué de souligner « la très grande contribution » du personnel et des membres du conseil d’administration depuis le début, dont l’expertise et le dévouement ont façonné la réussite du CSCHN. Il en a profité pour remettre, au nom du conseil d’administration, un cadeau à Carmen Désilets pour souligner ses 25 années de service.

Puis le directeur général Marcel Castonguay a fait un résumé du chemin parcouru depuis la fondation du CSCHN. « Grâce aux efforts de notre personnel, au travail de nos bénévoles et la persévérance de nos patients, nous connaissons aujourd’hui un Centre qui bouillonne d’énergie et un taux d’achalandage toujours croissant.

En 2016-2017, le CSCHN accordait plus de 35 000 rendez-vous individuels et voyait la participation de plus de 45 000 personnes à ses diverses activités. Des preuves indéniables de l’importance du Centre de santé dans la vie des gens d’expression française de Hamilton-Niagara. »

M. Castonguay a parlé des « défis qui se présentent à l’horizon » du CSCHN. « Le système de santé en Ontario est en pleine transformation, dit-il. Notre défi est de nous assurer que les acquis du Centre ne soient pas dilués, résultant en une perte des services pour nos clients. »

Le directeur général se réfère ici à la réforme du système de santé ontarien amorcée depuis deux ans dans laquelle la priorité est donnée aux patients, et dont l’un des quatre piliers stratégiques est d’améliorer l’accès aux soins de santé. Les Centres d’accès aux soins communautaires ont été abolis et ce sont aujourd’hui les RLISS qui sont responsables des services de soins de santé.

« Notre grand défi durant cette transformation sera de s’assurer que les services de santé en français seront disponibles sur tout le territoire, pas seulement dans les grands centres urbains. Une chose est certaine, la prestation des services de santé en français est sur le radar du ministère », prévient M. Castonguay.

Finalement, il a été question des nouveaux services bilingues offerts par le CSCHN dans le secteur santé et services sociaux spécialisés, les programmes Soigner ma MPOC (maladie pulmonaire obstructive chronique) et Maillon Santé du Niagara Sud-Ouest. M. Castonguay rapporte fièrement que sur les quatre cliniques offrant le programme MPOC dans la région du RLISS Hamilton-Niagara, le pourcentage de clients référés à la clinique du CSCHN était à 66 %, soit le plus élevé comparativement aux trois autres centres de santé anglophones. Puis 67 % des participants ont complété les exigences en activités physiques et 70 % ont complété les ateliers éducationnels, le plus performant des quatre programmes MPOC. « Nous prouvons que nous sommes capables d’offrir des services bilingues de qualité et ça ne coûte pas plus d’argent », conclut le directeur général.

 

Photo : le conseil d’administration du CSCHN. De gauche à droite : Lucie Larose, Myriam Auguste-Chery, Marcel Maurice, Alfred St-Aubin, Vicky Ringuette, Gérald Lachapelle, Jacques Vaillancourt et le directeur général, Marcel Castonguay.