L’immigration francophone : un sujet de recherche et de luttes politiques qui n’est pas près de disparaître de l’actualité. L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a ajouté son grain de sel à ce débat en entreprenant, l’année dernière, des consultations régionales destinées à dresser un état des lieux et à identifier les enjeux, les besoins et les mesures prioritaires afin de mettre en œuvre une immigration efficace et fructueuse.
Les consultants André Lalonde et Lise Lortie, de la firme Les Sentiers du Leadership, ont été choisis pour mener ces consultations. Le 10 janvier, ils étaient à Hamilton où ils ont rencontré des francophones, pour l’essentiel des représentants d’organismes, intéressés à s’exprimer sur le sujet de l’immigration. Réuni à l’École secondaire Georges-P.-Vanier, le groupe s’est attardé à répondre à quatre grandes questions.
Les participants ont d’abord été invités à identifier comment les obstacles à une immigration réussie se manifestent dans leur région ou secteur d’activité, en ce qui touche, par exemple, à l’intégration sociale ou professionnelle des nouveaux arrivants. Il leur fut ensuite demandé ce qui, selon eux, devrait être changé au plan des politiques et procédures gouvernementales et ce qui devrait inclus dans un plan d’action concerté avec Ottawa et Queen’s Park.
Les consultants se sont également enquis des ressources et infrastructures qui, dans un monde idéal, permettraient aux communautés de mettre en œuvre des mesures concrètes pour être aussi accueillantes que possible pour les nouveaux arrivants. Pour finir, les participants se sont fait demander comment le milieu communautaire devrait collaborer avec les gouvernements pour atteindre la cible d’immigration francophone de 5 %.
Les suggestions et commentaires et recueillis serviront à l’élaboration d’un document intitulé Livre blanc pour favoriser l’immigration francophone en Ontario. Le processus menant à sa rédaction est suivi et épaulé par un comité directeur composé de Peter Hominuk, directeur général de l’AFO, et des coordonnateurs des trois sections régionales du Réseau de soutien à l’immigration francophone dont Alain Dobi pour le Centre-Sud-Ouest.
À l’heure où, malgré les cibles du gouvernement, la proportion d’immigrants francophones est à son plus bas depuis 16 ans en Ontario, se situant à environ 2 %, cette consultation permet d’engager les communautés pour mettre en lumière leurs expériences et leurs idées. L’exercice permettra, à terme, de dégager des pistes de solution non seulement pour augmenter le nombre d’immigrants de langue française mais aussi pour faciliter leur parcours, de leur pays d’origine jusqu’à l’obtention d’un emploi en sol canadien et à l’établissement de leur famille.