Partout en Ontario, les villes ont pris des mesures pour limiter les contacts sociaux. La mise en suspens des services et programmes et la fermeture des installations de toutes sortes constituent un des aspects les plus frappants de cette crise à l’échelle municipale. Or, comme personne ne sait exactement quand cette pandémie s’estompera, le retour anticipé à la normale diffère d’un endroit à l’autre.
Hamilton et Welland sont deux exemples probants à cet égard, alors que plus de cinq semaines séparent la fin hypothétique de leurs politiques respectives face à la propagation de la COVID-19.
Ainsi, c’est pour le 25 mai que la Ville de Hamilton espère offrir à nouveau ses services à la population. Du côté de Welland, ce sera plutôt le 30 juin, voire le 6 juillet, que la vie normale reprendra son cours.
La classe politique et les fonctionnaires des deux municipalités admettent également que ces dates pourraient changer en fonction de l’évolution de la situation et des recommandations des professionnels de la santé.
Les conséquences économiques et fiscales imposées par l’arrêt des activités non-essentielles sont considérables. Au cours d’une conférence de presse donnée le 3 avril dernier, le maire de Hamilton, Fred Eisenberger, a admis que la ville perdait chaque semaine des millions de dollars en revenu. Le transport en commun est offert gratuitement, la date limite pour le paiement des taxes a été repoussée, l’émission de permis de toutes sortes s’est tarie, etc. : voilà autant de « trous » dans le budget auxquels s’ajoutent de nouvelles dépenses pour faire face à la pandémie, tel l’achat d’équipements de protection. Heureusement, le gouvernement provincial a donné un coup de pouce à la ville en lui transférant 6,8 millions $ destinés à être investis dans les services communautaires et sociaux.
Les employés municipaux sont aussi touchés par cette crise et, comme la plupart de leurs concitoyens, vivent désormais confinés chez eux. À Welland, 101 employés à temps plein et à temps partiel, soit environ le quart de la main-d’œuvre municipale, se sont fait mettre à pied temporairement. Tous les secteurs sont touchés : administration, transport en commun, bibliothèque, etc. La réduction du personnel s’explique non seulement par la nécessité de prévenir la contagion mais aussi par la diminution de la clientèle, la grande majorité de la population devant rester à la maison. Les événements et festivités publiques sont également suspendus jusqu’à nouvel ordre.
Les spécialistes ne s’entendent pas quant à la durée possible de la crise. Même si plusieurs pensent que le pire sera passé d’ici à l’été, le spectre d’une seconde vague d’infections plane toujours. La responsabilité incombe donc à chacun de suivre à la lettre les directives en matière de prévention pour éviter la catastrophe.
PHOTO (archives Le Régional) : La ville de Hamilton